Fous d’histoire 2021

Si vous suivez le blog ou la page FB, vous savez que je participe depuis quelques années aux marchés de l’histoire de Compiègne, avec mon stand de reconstitution des parfums historiques Le Labo de Cléopâtre.

Les 2 dernières années, malheureusement, l’événement a plutôt été le Covid, mais cette fois, c’est la bonne : novembre 2021 signe le retour de l’événement, toujours magique, grâce à la participation de tous les reconstituteurs du spectacle ou de l’artisanat.

Mon stand, évidemment, propose de l’artisanat : parfums, encens historiques, parfums huileux comme d’habitude, mais aussi, pour la première fois, des encens en bâtons, et des produits parfumés diversifiés issus du 18 ème siècle français : savonnette du Grand et Petit Albert, pastilles à brûler, poudres pour perruques et chapelets parfumés.

Dans la plupart des cas, je choisis des recettes que je peux reconstituer intégralement, car c’est tout l’intérêt de la reconstitution : découvrir les parfums qu’aimaient les Anciens et les techniques qu’ils employaient pour y arriver. C’est donc ce que vous retrouverez beaucoup sur le stand, parmi d’autres plus rares produits adaptés.

Au final, le Labo de Cléopâtre a fini par rassembler quelques beaux produits parfumés de différentes époques de l’histoire de l’humanité : du monde gréco-romain – et même mésopotamien – de l’Antiquité à la France du 19 ème siècle, que vous aurez l’occasion de découvrir sur mon stand.

Évidemment, tout ne sera pas sur le stand, mais vous pourrez sentir physiquement ce qui n’est qu’accessible par les photos des fiches produits sur la boutique Etst. Autant dire que pour un stand de parfums, c’est plus qu’important !

Enfin, dernière nouveauté et pas des moindres : le Labo de Cléopâtre étant d’abord un projet de recherche qui a commencé avec ce blog et qui a abouti à tout ce que vous en connaissez désormais, je vendrai quelques exemplaires de mon livre sorti chez Améthyste – du groupe Alliance Magique – en mai dernier : Fabriquez vos soins naturels de l’Antiquité.

Ce seront mes derniers exemplaires – tout étant déjà parti en boutique – mais vous le retrouvez bien entendu sur Amazon, la FNAC, Cultura, la Procure, etc. Mais aussi, bien entendu, sur Le site d’Alliance Magique, qui l’a publié.

Bref, c’est avec plaisir que je vous retrouverai sur mon stand du marché de l’histoire, pour vous rencontrer, parler avec vous de parfums et cosmétiques historiques, et surtout vous les faire découvrir en vrai.

Quelques photos de l’événement précédent :

Je vous attends donc pour cette fois le week-end du 20 et 21 novembre 2021 au Tigre de Margny-lès-Compiègne sur mon stand de reconstitution de parfums. Une occasion idéale pour rencontrer ceux qui suivent ce blog depuis des années, connaissent mon travail par les parfums artisanaux ou mes travaux écrits.

Les détails de l’événement sont sur le site de l’Association Pour l’Histoire Vivante qui l’organise depuis plus de 30 ans : Fous d’histoire 2021

Merci de suivre ce blog, la Page FB et d’une manière générale, l’aventure du Labo de Cléopâtre. A très bientôt ! ´

Cet article et ces photos sont la propriété du site Le labo de Cléopâtre. Il est interdit de les reproduire sans l’autorisation de leur auteur

Rencontre dédicace 26 juin 2021

Vous suivez le blog, vous avez lu ou souhaitez acheter mon livre ?

Je suis en rencontre-dédicace à 14 heures à la boutique paìenne Les Mists-terre d’Avalon, au 9 rue de Bailly, à Paris, ce 26 juin 2021.

Venez : on parlera cosmétiques et parfums de l’Antiquité !

La cannelle, vrai parfum antique

Concernant l’Antiquité, et surtout l’Egypte ancienne, il y un fossé entre ce que nous en percevons par le biais des images idéales et donc fantasmées, et la réalité. L’Egypte rêvée des Pharaons, des pyramides monumentales, des oeuvres précieuses d’art et d’artisanat ont beaucoup de mal à s’associer avec des réalités plus prosaïques dont on a parfois hérité à travers des inventions triviales aujourd’hui, mais en réalité fondamentales pour l’histoire de l’humanité, comme le pain ou la bière – pas inventée pour s’enivrer mais pour purifier une eau impropre à la consommation.

C’est sensible aussi dans la reconstitution de parfums où finalement, lorsqu’on veut transmettre au public ce qu’il y avait de plus caractéristique et de plus précieux comme parfum de l’Antiquité, on se retrouve à décevoir ceux qui rêvent d’Egypte à l’Empire de 3000 ans, de pharaons tout d’or recouverts et de Cléopâtre, en leur désignant la simple cannelle. Alors, certes, la cannelle sous plusieurs formes, mais la cannelle reste la cannelle, avec tout l’arrière-plan culturel que nous y avons associé. Ainsi, en France, c’est une épice à dessert qui sert à parfumer les tartes aux pommes et les teurgoules.

La cannelle aromatise en effet depuis fort longtemps les desserts traditionnels les plus élémentaires – même pas ceux de la haute gastronomie ou la haute pâtisserie – mais bien les préparations plus basiques et ordinaires.

C’est bien plus simple quand on fait réellement découvrir une senteur exotique et inconnue à des gens qui attendent du rêve et du voyage spatio-temporel que lorsqu’on leur présente la cannelle, que tout le monde possède dans sa cuisine.

Et pourtant…Non seulement la cannelle était un parfum des plus répandus mais en même temps si précieux qu’il entrait souvent dans les compositions médicamenteuses – dont les recettes de parfums qui nous restent sont un exemple – que dans les plus savantes de l’époque comme le rituel d’embaumement – grâce à ses qualités anti-bactériennes. L’Egypte, première civilisation prestigieuse de l’Antiquité – dotée déjà d’une grande ancienneté quand les autres civilisations émergeaient – fut évidemment un modèle pour les Grecs, en premier lieu. C’est donc en toute logique que la cannelle devint aussi un parfum des plus classiques et prestigieux de la civilisation grecque où elle fut utilisée comme encens, comme médicament échauffant, mais aussi comme matière première mythologique dont on racontait qu’elle était gardée par des créatures fantastiques.

Cannelle et ses strates de fine écorce

La cannelle était distinguée de la casse, mais comme aujourd’hui, on les considérait comme proches. Recherchée, estimée, adorée, son prix ne cessait de varier, certainement en raison de la forte demande. Pline dit à son propos : « L’empereur Vespasien Auguste a, le premier, dédié des couronnes de cinammome enchâssées dans de l’or ciselé dans les temples du Capitole et de la Paix. » Histoire naturelle. XII. 93. On voit ainsi son caractère sacré et précieux à Rome, au premier siècle de notre ère.

En Egypte, où son usage semble avoir commencé pour notre civilisation, la cannelle fait partie des aromates qui servaient à conserver le corps du Pharaon défunt, mais il entrait aussi dans la composition du célèbre kyphi, l’encens sacré des anciens égyptiens : Le kyphi d’Edfou

La casse, aux strates épaisses.

La culture judaïque n’est pas en reste, et la casse comme la cannelle faisaient partie des matières premières entrant dans la composition de l’huile d’onction destinée à la sacralisation des objets dans le temple de Yahvé. Exode 30-23. Huile d’onction du Temple. La cannelle, vraie ou fausse, est en effet associée dans le Livre Saint, à une vie luxueuse et royale : « La myrrhe, l’aloès et la casse parfument tous tes vêtements. Dans les palais d’ivoire, les instruments à corde te réjouissent. » Psaume 45-8

Plus encore, la cannelle est tellement appréciée qu’on la trouve encore dans plusieurs recettes sous forme de feuilles – qu’on n’emploie plus guère aujourd’hui que dans la cuisine indienne. Si on en croit Diocoride et Pline, les variétés d’arbres à cannelle et à casse furent assez variées pour avoir revêtu une palette d’odeurs et de couleurs que nous ne connaissons plus.

Feuille de casse.

Pline ajoute même : « Bien plus, on la plante aussi dans notre monde, et jusqu’aux limites de notre empire, dans la région arrosée par le Rhin, j’en ai vue plantée dans les rochers. Mais elle n’a pas cette odeur brûlée due au soleil, et de ce fait, elle n’a pas non plus la même odeur. » Histoire naturelle. XII. 98.

Bien que les façons de catégoriser les plantes à l’époque de Pline aient parfois été incertaines, on voit malgré tout à ce passage le prestige que pouvait avoir un arbre exotique et normalement cantonné à des zones géographiques fort éloignées de l’Europe que l’auteur croit reconnaître comme poussant dans la région du Rhin.

Aujourd’hui, bien plus que dans la cuisine, on la redécouvre aussi pour colorer les cheveux, réaliser des parfums d’ambiance, mais attention, elle est assez allergisante sur la peau et encore plus en huile essentielle – dermo-caustique -. Les Allemands l’utilisent aussi en baies – en réalité en boutons de fleurs séchées assez semblables aux clous de girofle – mais elle est plus rares à trouver pour nous sous cette forme, même si son odeur caractéristique est très reconnaissable.

Grand classique très estimé des parfums antiques et même au-delà, la cannelle sous toutes ses formes se retrouve dans les produits historiques de ma boutique de parfums, quel que puisse être le sentiment que je nourris à son égard et la valeur que lui donne aujourd’hui la société dans laquelle je vis. Encens de Dionysos.

Ce qui m’incite à vous dire une seule chose : redécouvrez-la avec un oeil nouveau, celui de l’amateur d’histoire.

Cet article et ces photos sont la propriété du site Le labo de Cléopâtre. Il est interdit de les reproduire sans l’autorisation de leur auteur.

Parfums des rois de France

Un aspect évidemment négligé de l’histoire de France aujourd’hui, c’est son lien très étroit avec les parfums. Une situation en réalité commune aux histoires impériales de nombreuses autres cultures, car parfum, royauté et religion sont culturellement et rituellement mêlés depuis le début de la civilisation et dans beaucoup d’endroits du monde.

Il faut dire qu’avant de devenir chimiques, les parfums en Occident conservaient un lien culturel direct avec l’Antiquité. Les parfums en lien avec la religion et le sacré, voire avec la médecine, n’ont ainsi pas beaucoup évolué avec l’apparition du christianisme.

A Reims, cathédrale dédiée au sacre des Rois de France, consacrer un monarque se faisait – et se ferait encore si nous n’étions pas une république – au moyen d’une ampoule d’huile sacrée remontant au Moyen-Age le plus reculé et qui servit à consacrer tous les rois du pays. L’acte de parfumer occupe dans l’histoire occidentale en lien avec la religion chrétienne, celui du baptême, de la désignation et de l’officialisation, aussi bien dans le monde sacré que le monde profane puisque dans le sacre du roi comme dans la désignation du messie, il y a l’action d’oindre. Messiah en hébreux et Christos en grec signifient ainsi tous 2 oint d’onguents odorants. Il n’y a donc rien d’illogique à ce que le futur roi de France accède à la royauté à partir de l’acte d’être parfumé avec un onguent parfumé.

Un usage qui remonte au début du Moyen-Age, où, d’après Jacques de Voragine dans sa Légende dorée, le Saint-Esprit descendit en personne sous la forme d’une colombe pour apporter l’ampoule de saint Chrême qui baptisera Clovis, et désormais tous les rois de France à venir.

Une hypothèse plus historienne proposée à la cathédrale suggère plutôt l’usage oublié des onguents dans les rituels mortuaires romains, que la présence d’un balsamaire dans le tombeau de Saint-Rémi institutionnalisa comme huile d’onction sacrée pour désigner le nouveau roi. Une hypothèse assez probable quand on songe au nombre incroyable de balsamaires retrouvé dans les tombes de l’Antiquité.

IMG_5754

Néanmoins, la France, de tradition chrétienne, après avoir été païenne, possède dans son patrimoine une culture du parfum à cheval entre la juive et la romaine.

Romaine, peut-être par cette ampoule détournée de sa fonction originelle d’onction du mort dans la tradition romaine, et aussi par le rôle joué par l’encens lors de la cérémonie du sacre. Dans la culture chrétienne des débuts, en effet, l’encens, associé aux offrandes que devaient faire les premiers chrétiens aux idoles pour renier leur dieu, fut par la suite boudé et relégué aux rites de l’enterrement. Une pratique qui semble avoir connu quelques exceptions, dont celle du sacre du roi.

La culture juive, elle remonte très logiquement aux origines du christianisme dont les racines judaïques imprègnent la culture du Nouveau Testament – qui ne peut exister sans l’Ancien. Au palais de Tau, à Reims, musée dédié à la tradition des sacres, la présence des parfums se révèle dans une tapisserie remontant au 16 ème siècle sur le thème de la perfection de la Vierge Marie.

La scène se passe dans un jardin enclos « hortus conclusus », qui est l’image même du Paradis depuis le récit de la chute d’Adam et Eve, et qui marqua tout l’imaginaire littéraire européen comme symbole de l’Age d’Or, et sur terre, de vie heureuse, de bonheur et de refuge des amants contre les menaces, la jalousie et les contingences extérieures.

En évoquant Marie, la tapisserie cite le Cantique des cantiques, poème d’amour où se concentre toute la culture parfumée de la judéité – et plus largement de toute l’Antiquité, car le commerce des parfums était assez mondialisé pour presque toucher à l’universel. Sur la tapisserie sont justement visibles et précisées les plantes odorantes ou servant à la confection des parfums : l’olivier pour l’huile, le cèdre – matière première à parfum présente très tôt dans l’Histoire – la rose, et le lys, symbole de pureté et la virginité de Marie. Immaculée dans sa couleur blanche, elle fut pourtant chez les Grecs un symbole aussi religieux qu’un peu obscène, puisqu’on dit que jalouse de la fleur d’Héra, Aphrodite décida de l’enlaidir d’un énorme pistil phallique.

En attendant le nouveau roi, l’ampoule est toujours conservée par l’archevêque de Reims, et la première question qu’on peut se poser est : « Est-ce que ça sent toujours le parfum qui baptisa Clovis ? »

Cet article et ces photos sont la propriété du site Le labo de Cléopâtre. Il est interdit de les reproduire sans l’autorisation de leur auteur.

 

Comment sentir un parfum antique ?

Dans un monde de molécules chimiques utilisées à plus de 95 % dans la parfumerie, où les parfums peuvent se permettre d’être plus que puissants, envahissants, nous avons développé un rapport aux senteurs d’une intensité dont nous n’avons pas conscience et qui pourtant, va conditionner toute notre attente vis-à-vis de ce sens.

C’est une chose dont on ne peut se rendre compte que par comparaison, et que seule l’expérience et le recul donnent mais qui sont incontestables et qui révèlent chez le néophyte qui découvre l’univers de mon artisanat et des senteurs traditionnelles :

  • L’impression que les senteurs naturelles ne diffusent pas grand-chose
  • La difficulté à les concevoir réellement comme parfums – mais plutôt comme des curiosités
  • La difficulté à les percevoir dans un testeur installé sur le stand

A cela, bien entendu, plusieurs raisons, toutes culturelles : dans un monde de parfums et arômes chimiques qui envahissent les parfumeries, supermarchés et leurs produits – parfums, crèmes de beauté, lessives, produits d’entretien, déodorants, shampooings, arômes ajoutés de pain chaud autour des boulangeries, etc.. – le monde de senteurs provoquées pour l’industrie conditionne le cerveau à ce qu’est un parfum et à une certaine intensité qu’on se croit en droit d’en attendre, habitués à ce qu’il en soit toujours ainsi. Car dans nos sociétés, le parfum est chimique depuis la fin du XIX ème siècle, ce qui veut dire qu’aucune des générations de notre famille dont nous ayons connu les membres n’a vécu avec une autre conception du parfum.

En effet, les parfums du commerce sont tous conçus par des parfumeurs chimistes qui travaillent avec une palettes de molécules odorantes pour créer des odeurs en fonction de la demande, de la mode, du budget mis dedans, etc. Autrement dit, son objectif n’est pas seulement de vous faire chercher un parfum – bien qu’il puisse y avoir une dimension ludique très agréable dans le fait d’éprouver une émotion à partir d’une odeur – mais d’abord que celui-ci vienne vous chercher pour vous séduire. Le parfum chimique est conçu pour venir jusqu’à vous sans que vous ayez à faire d’efforts.

A l’inverse, les parfums antiques, traditionnels, et qui emploient uniquement les matières premières de la nature, délivrent leur parfum dans tout l’aléatoire de l’intensité offerte par cette Nature. Ce qui veut dire que tout  ne sentira pas avec la même force, ni même dans des conditions identiques : certains sentent à froid, d’autres à chaud, certains aromates nécessitent le froissement de leurs feuilles, certaines épices la torréfaction, etc.

Dans le parfum naturel, brut, que diffuse une matière première, le rapport est donc inversé, et c’est à nous d’aller le chercher, comme ça se passe également en cuisine. Il n’a pas été pensé, prévu, dosé pour aller jusqu’à notre perception afin de nous séduire et nous pousser à le désirer. Il est, tout simplement, et l’effort doit venir de nous.

Bien entendu, le fil conducteur et la justification de l’utilisation de ces matières premières reste la tradition, ce que les Anciens et les cultures traditionnelles ont utilisé et utilisent encore comme parfums naturels parmi les bois, résines, fleurs, épices. C’est ce qui nous guide sur la voie de ce qu’est un parfum ancien et sur la force avec laquelle il porte.

Alors, effectivement, et c’est une découverte que doivent souvent faire les acheteurs ou ceux qui découvrent sur le stand, le parfum traditionnel diffuse, mais parfois si légèrement que ce n’est pas toujours évident de le trouver d’emblée, encore plus quand on a l’habitude de vivre au milieu des parfums synthétiques qui nous entourent. Une discrétion qui a certainement dû participer de sa valeur – les humains ayant l’habitude d’en attribuer beaucoup à ce qui est rare et difficile.

Or, il ne fait pas beaucoup de doutes que dans l’histoire des parfums, la surprise de découvrir un ingrédient révéler une fragrance inattendue a dû contribuer à son charme, sa dimension magique, et ce faisant, son utilisation rituelle pour honorer les dieux et séduire les hommes. C’est flagrant avec les résines d’arbres qui ne révèlent leur parfum intense qu’à chaud et qui, à froid, savent se montrer très discrètes.

Concrètement, comment cela se traduit-il dans ma boutique ?

Vous avez acheté un produit et vous vous apprêtez à l’utiliser ou à l’offrir.

Si c’est un encens, pas de problème : la chauffe révélera le parfum. En revanche, si c’est un parfum huileux, primitif ou poudreux, il va vous falloir faire un effort et aller le débusquer où il se cache, comme un précieux trésor. Car c’est à cette condition-là que vous découvrirez le parfum antique, dont le rapport à son intensité participe pleinement de son intérêt et de sa dimension historique. Ce faisant, il offre un cadeau inattendu : réinterroger notre rapport à l’odorat, à la façon qu’un ingrédient a de sentir de manière naturelle et brute, et ce faisant, réinterroger notre rapport à tout le sensible.

  • Méthode idéale pour le débusquer : 

Mettez votre nez au-dessus du produit à sentir et prenez le temps d’inspirer et expirer doucement et attentivement jusqu’à la perception. N’hésitez pas à fermer les yeux pour gagner en concentration (c’est ainsi que font les parfumeurs pour ne pas être influencés par les stimuli extérieurs et pour rester à l’écoute).

La boutique des senteurs antiques, c’est ici !

IMG_1111

Cet article et photos sont la propriété du site Le labo de Cléopâtre. Il est interdit de les reproduire sans l’autorisation de leur auteur. !

Parfums antiques du Labo

Dans ma boutique, ce sont les parfums par la fumée qui sont le plus représentés et les plus achetés dans le monde, au point que le Labo de Cléopâtre paraît presque être une boutique d’encens et de kyphis.

Pourtant, il n’en est rien. Ce qu’il a fallu de travail artisanal pour suivre une recette de parfum huileux d’il y a 2000 ans se voit concrètement dans le résultat obtenu, qui ne s’acquiert que par l’expérience. Le parfum huileux antique est non puissant, potentiellement instable car sans conservateur, donc sensible à la lumière et réactif à la chaleur, comme s’il était vivant.

La semaine dernière, partant du constat que les bouchons de liège des petites bouteilles anciennes n’étaient pas imperméables, cela a été l’occasion pour moi de quelques refontes de conditionnements et autres changements vers plus ou moins d’authenticité ou d’aspect pratique.

Sur la formulation, pas de changement, les recettes restent celles de l’Antiquité. Par contre, sur les conditionnements, on passe d’une bouteille à la forme et au bouchon ancien comme sur cette photo…

IMG_1115

…à une autre à un design plus moderne mais au bouchon parfaitement hermétique.

IMG_9109

Autre nouveauté : cette uniformisation m’a contrainte à des choix auxquels j’avais renoncé et qui pourtant sont exactement ceux de l’Antiquité : teinter les parfums, comme on le voit dans l’image à la Une, dans le parfum mycénien reconstitué du Musée archéologique d’Athènes. Les textes anciens mentionnent effectivement ce fait : les parfums étaient généralement colorés en rouge, comme un symbole de surcroît de vie dans une couleur sanguine. Les bouteilles toutes uniformes, sans possibilité de les distinguer entre elles, m’ont donc portée naturellement vers ce choix qui conduit à plus d’authenticité, mais aussi de beauté : la coloration de certains parfums avec des colorants végétaux naturels.

– Parfum antique fenugrec

Voici donc le parfum de rose avec l’ancien flacon

IMG_1111

Et le même jus avec le nouveau flacon

IMG_9179

– Parfum antique rose

Ces changements ont également été l’occasion de mettre pour la première fois en boutique le parfum de Cléopâtre, celui que j’avais fait et pour lequel j’avais ensuite écrit le livre qui m’a par la suite fait entrer dans le monde des senteurs antiques. C’est le seul qui soit fait avec des huiles essentielles de l’industrie moderne et non par des moyens techniques anciens d’enfleurage long. Il a néanmoins été réalisé en respectant au plus près les consignes de la recette du détergent en l’adaptant pour en faire un parfum huileux. Une odeur particulière à laquelle je suis accoutumée depuis que je l’ai ressuscitée en 2015. J’ai également coloré ce parfum.

IMG_9168

– Parfum cosmétique de Cléopâtre

Dans la catégorie des parfums huileux, seule l’huile de kyphi n’a pas connu de changements. Produit phare de la boutique et seul parfum à ne pas avoir existé dans l’Antiquité, sa fonction de parfum d’onction des outils sacrés et personnels reste malgré tout traditionnelle, chaque utilisateur sachant ce qu’il demande à son huile de kyphi.

Huile de kyphi

– Huile de kyphi

Enfin, derniers apparus, les pendentifs parfums primitifs, qui cumulent la fonction de bijou et de micro parfum civilisationnel. Le parfum, en effet, pour les Anciens, c’était d’abord l’odeur de la matière première brute, voilà pourquoi il est beaucoup question de couronnes, dans les textes antiques, notamment l’Anthologie palatine – compilation savante d’extraits de textes anciens – mais aussi dans les dialogues philosophiques, les buveurs arrivant généralement avec l’une d’entre ces couronnes parfumées aux vertus médicinales, notamment pour dissiper l’ivresse à venir.

J’ai donc décliné des parfums primitifs en égyptien, le bleu, au labdanum et lotus : IMG_9099

– Pendentif parfum primitif égyptien

Le Perse, en rose, au galbanum et rose ancienne

IMG_9097

– Pendentif parfum primitif perse

Le celte, vert, 100 % chêne et mousse de chêne. Le seul vraiment local et qui fut sans doute effectivement notre premier parfum historique.

IMG_9095

– Pendentif parfum primitif celte

Enfin, si vous voulez un aperçu de la boutique entière, ça se passe juste ici.

Cet article et photos sont la propriété du site Le labo de Cléopâtre. Il est interdit de les reproduire sans l’autorisation de leur auteur. !

 

Le Labo au Marché de l’Histoire de Compiègne 2019

Marché de l’Histoire, Compiègne (60)

13 avril – 14 avril

 

Vous suivez, aimez ce blog et connaissez mon artisanat, mon projet, mes recherches et ma boutique sur Etsy ? Peut-être même avez-vous déjà acheté une de mes senteurs de reconstitution ou une senteur inspirée des connaissances et des croyances des gens de
l’Antiquité.
Si vous passez par Compiègne et ses environs ou êtes tout simplement pas loin de l’Ile-de-France, le week-end du 13 et 14 avril 2019, je vous attends avec une sélection de produits artisanaux, tous conçus avec ma tête et mes mains, dans une aventure qui a commencé ici-même, par mes blogs WordPress.
Je vous y proposerai encens, parfums poudreux de recettes anciennes, parfums huileux faits uniquement à la main, sans huiles essentielles, et selon les recettes et techniques données par Dioscoride et Pline. Je vous y proposerai aussi des kyphis, bien entendu, les encens emblématiques et très sacrés de l’Egypte ancienne  qui étaient spécifiquement brûlés le soir devant les divinités.

Mais il y aura aussi les derniers nés : les fumigations actives de ma composition mais d’origine traditionnelle, qui ont plus un impact sur votre bien-être, et les encens auto-combustibles 100 % naturels, sans charbon, sans huiles essentielles et salpêtre, uniquement de ma composition, mais là aussi, tous conçus par civilisation.

 

 

Ce sera également pour moi l’occasion de vous voir, pour vous d’aborder les produits dans la réalité de leur taille, leurs couleurs, matières, et plus encore leurs odeurs, et le tout par civilisation.
Globalement, la culture antique, surtout gréco-égyptienne est la plus représentée dans ma boutique, mais vous trouverez aussi quelques senteurs indiennes, judeo-chrétiennes, et l’efficacité surprenante et les parfums de quelques plantes ancestrales vikings et amérindiennes.
Alors, je vous attends ici, avec beaucoup de plaisir, le week-end du 13 au 14 avril 2019 :
LE TIGRE
2 RUE JEAN MERMOZ
MARGNY-LÈS-COMPIÈGNE
.IMG_8721.jpg
Cet article et photos sont la propriété du site Le labo de Cléopâtre. Il est interdit de les reproduire sans l’autorisation de leur auteur.

Flacons du musée archéologique d’Athènes

Au musée archéologique d’Athènes, il n’est pas difficile de trouver des flacons de parfum de l’Antiquité, et ce pour plusieurs raisons, à  la fois pratiques et culturelles. La première, c’est que c’est un petit objet qu’on pouvait facilement glisser dans une tombe, et c’est d’ailleurs de cette manière là qu’on les a retrouvés. La seconde, c’est que c’est un objet qui contenait un liquide qui avait paru précieux à celui qui l’emportait dans la tombe et qui lui semblait mériter de l’accompagner, le dernier, c’est que le parfum était aussi utilisé dans le rituel à prodiguer au mort, ce qui va justifier sa sur-présence.

En effet, parmi les différentes raisons du commerce du parfum sur l’Agora, séduire, prendre soin de son corps et rendre les derniers hommages à un défunt se côtoient sur un pied d’égalité d’usage, le parfum accompagnant les Athéniens dans toutes les étapes profanes ou sacrées de leur vie. Une particularité qui s’arrêtera après  l’Antiquité pour ne renaître que très tardivement, à l’époque moderne – le parfum ayant perdu, avec le Christianisme, la valeur positive qu’on lui attribuait.

Au niveau de la taille, les flacons de type petit abalastre ou d’autres types sont très nombreux. Cela s’explique notamment par la technique de fabrication qui demande beaucoup de matière première pour donner quelque chose de très parfumé et donc une réduction pour parvenir à un produit vraiment odorant. C’est aussi mon expérience en atelier où je reproduis ces parfums selon les mêmes techniques.

Ils ont des couleurs, des formes, des motifs, des matériaux d’une grande variété, témoignant de techniques et de cultures différentes de la nôtre, même s’il reste possible de formuler quelques hypothèses par rapport à ce qui est connu de l’histoire des parfums et de leur usage.

Ainsi, on imagine volontiers les formes de pied, d’hommes barbus, d’africains et autres personnages masculins comme étant des flacons ayant appartenu à des hommes, ceux représentant des motifs plus délicats ou ornés de scènes de coquetterie assumées par des femmes comme ayant appartenu naturellement à des femmes ou des jeunes filles. Ceux présentant des scènes cultuelles peuvent avoir été spécialement consacrés à la toilette des morts comme l’Iliade nous raconte qu’Aphrodite oignait le corps de Patrocle d’une huile de rose pour le protéger de la dégradation que lui infligeait Hector en le traînant chaque jour derrière son char.

Après, le reste paraît bien mystérieux, tant un symbole, déconnecté de son contexte, perd de sa signification. Pourquoi ces Africains ? Ces hommes barbus ? Qui sont ces figures cornues et ces personnages assis ou debout qui peuvent très bien être mythologiques ?

Reste le miracle qui a voulu qu’un objet de plus de 2000 ans rencontre nos yeux et nous raconte une petite histoire qui demeure mystérieuse sur les parfums, mais qui en révèle quand même plus que si nous n’avions rien. Petit miracle à quoi s’ajoute la finesse et la valeur du travail qui a perduré jusqu’à nous émerveiller aujourd’hui.

Les parfums huileux et antique du Labo de Cléopâtre

Cet article et photos sont la propriété du site Le labo de Cléopâtre. Il est interdit de les reproduire sans l’autorisation de leur auteur.

Le parfum d’Aphrodite ?

Si sur le blog sont développés des articles qui demandent réflexions et construction, la Page Facebook du Labo de Cléopâtre – qui mêle nouveautés de la boutique, créations parfumées, images d’art ou nouvelles archéologiques – véhicule des informations plus fugaces.

C’est ainsi qu’à la suite d’une recherche sur Athènes  où je devais me rendre en octobre, j’appris par un article en ligne pour voyageurs, ici que le musée archéologique y avait ressuscité le parfum d’Aphrodite. Le parfum d’Aphrodite ? Un rêve quand on a créé Echodecythère, le domaine d’Aphrodite, une aberration quand on a créé le Labo de Cléopâtre et qu’on sait qu’il n’y eut jamais de parfum d’Aphrodite qui puisse se prétendre ressuscité. Une appellation qui doit sûrement faire rêver par son évocation mythologique, érotique et racoleuse puisqu’on la retrouve dans un autre titre à propos du même événement.

Certes, c’est une absurdité pour moi qui recréé ces parfums anciens, néanmoins, je partage l’article sur la Page FB pour les informations qu’il contient et surtout parce qu’en tant que créatrice de senteurs anciennes, habituée à refaire les parfums selon les recettes des médecins de l’Antiquité au plus près de la manière dont ils les ont transmises dans leurs écrits, si moi je ne ne fais pas, qui le fera ?

Et bien entendu, je garde en tête l’information pour mon voyage et n’ai de cesse de me renseigner sur le lieu où se trouve ce fameux musée car je ne suis jamais allée à Athènes.

Le parfum est présenté dans le cadre d’une exposition « Les aspects du Beau », qui réunit de magnifiques pièces de l’Antiquité autour de ce qu’on considérait comme la Beauté. La première à nous accueillir est l’Aphrodite pudique, en tête de cet article. Dans le fond de la pièce, dans un ballon de verre de chimiste transparent, vissé au mur et le col protégé par une grille, apparaît le fameux parfum.

Tant qu’il n’a pas révélé son secret olfactif, un parfum, au visuel, c’est tout et c’est rien. Celui-là, il est rose fuschia, presque rouge, et c’est notamment pour ça qu’il attire l’oeil. Il est aussi mis en scène grâce à un éclairage accentué et des panneaux tendus de tissu noir pour le mettre en valeur. Impossible de le manquer, donc ! Il faut dire qu’au milieu des statues et des objets anciens d’une grande beauté, sa présentation dans du matériel de laboratoire de chimie fait tache. Pourtant, ce n’est pas pour ça qu’il est rouge. Dans l’Antiquité, les parfums huileux étaient en effet teintés en rouge.

 

img_7887 (1)

Alors, qu’est-ce que ça sent ? Et comment ça sent ?

Ca sent bon, ça sent la rose, ça sent les ingrédients naturels de qualité, et ce de façon puissante. La rose – qui n’était pas un ingrédient exotique mais courant – et un autre aromate européen assez simple et délicieux – tel que coriandre, romarin, sauge, je ne sais pas trop -. Le résultat est vraiment excellent d’un point de vue qualitatif.

D’un point de vue technique et historique, pourtant, la senteur est trop puissante pour un parfum antique dont la recette entraîne une durée de réalisation malgré tout limitée dans le temps, ce qui impose nécessairement une intensité plus faible à l’odeur – problème auquel je suis confrontée en permanence à l’atelier – mais qui devait entrer aussi dans les données culturelles puisque choisies pour des raisons symboliques et magiques – ce que chacun oublie un peu trop.

L’autre problème majeur est le solvant, le « corps » du parfum, comme disait Pline. Ici, ce n’est pas de l’huile, comme c’était le cas dans l’Antiquité – et tels que je les reproduits dans mon atelier avec les aléas que ça comporte – mais de l’alcool. Un choix qui se comprend pour un produit soumis aux bactéries de millions de visiteurs curieux de cette ancienne fragrance, car la solution est en effet stérile et sans danger. Pourtant, cela a une incidence réelle au niveau de la tenue du parfum et de son intensité. Il n’est ainsi pas de choix, pas de sacrifice technique qui ne se fasse au prix de l’odeur elle-même, tout excellent qu’ait été ce parfum.

Finalement, ce parfum, qu’est-ce que c’est ?

C’est un produit fait par une grande marque grecque de cosmétiques et parfumerie, KORRES, qui s’exporte bien et qui a bonne réputation; une valeur sûre pour ceux qui veulent s’assurer que c’est fait par quelqu’un qui sait. Sauf que c’est une notion contemporaine, les parfums n’étant pas conçus par des chimistes dans l’Antiquité mais par des artisans, parfumeurs de profession ou médecins apothicaires en accès direct avec les matières premières.

La notion « parfum d’Aphrodite » des articles français est bien sûr racoleuse, la déesse, ayant bien, selon la mythologie portés des parfums dont elle est aussi la déesse, aucune recette ne peut se targuer d’avoir été décrite comme son parfum, ce qui amplifie d’ailleurs son pouvoir d’évocation comme savent le faire le Nectar et l’Ambroisie dont elle se nourrissait.

L’exposition précise : parfum de l’époque mycénienne.

img_7890 (1)

Au musée archéologique lui-même comme dans les livres d’historiens spécialisés sur les parfums de l’Antiquité, on apprend que ce qui reste de la parfumerie antique et de l’idée qu’on peut se faire d’un parfum aussi ancien que l’époque mycénienne – de 1650 à 1100 av J-C – ne consiste qu’en des listes de plantes aromatiques sans mentions de quantités, recettes, techniques, ni produits finis. Autrement dit, il ne reste pas grand-chose.

img_7865 (1)

img_7866 (1)

Si on le recoupe avec les informations données par les médecins ou botanistes tels que Galien, Dioscoride ou Théophraste, le parfum présenté constitue une recette tout à fait probable – de laquelle est bien sûr exclue l’alcool comme solvant, et l’origine de cette couleur rouge, autrefois dévolue au cinabre, minéral toxique, les matières premières brutes qui ont de fortes chances d’avoir été – par commodité, et ça se comprend – des huiles essentielles. Tout l’inverse de ce que j’utilise en atelier pour recréer des parfums anciens qui ne soient pas que dans l’odeur mais dans la matière également, tout détail conservé sur le produit d’origine étant une dimension de vérité ajoutée et des informations précieuses.

 

 

Parfum F5

 

Cet article et photos sont la propriété du site Le labo de Cléopâtre. Il est interdit de les reproduire sans l’autorisation de leur auteur.

 

 

Senteurs de Noël du Labo de Cléopâtre

A l’occasion de Noël, outre les encens traditionnels de Noël dont il a été question sur le blog ici, ici, j’ai créé plusieurs coffrets de senteurs spécifiques antiques et artisanales à offrir ou s’offrir, dans un cadre et un univers particulier, proche de l’imaginaire antique.

  • A la Une, le coffret kyphi lotus d’exception comprend un photophore en forme de lotus formé de coquillages, 10 pastilles de kyphi de lotus et une fleur de lotus bleu, symbole de la Haute-Egypte dans une boîte Ankh, symbole de vie des anciens Egyptiens qu’on voyait dans la main des dieux représentés sur les fresques. La fleur de lotus, outre sa beauté, est un sédatif doux et un aphrodisiaque employés dans l’Antiquité jusque chez les Romains !

 

Coffret kyphi lotus d’exception

IMG_1055

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

IMG_0994

  • Dans le coffret Noël celtique, L’encens des 12 corbeaux – encens purifiant de la culture celtique allemande qui s’utilise en fumigation rituelle dans le foyer du 25 décembre au 6 janvier – a été décliné en coffret accompagné d’un photophore aux symboles celtiques et d’une bougie chauffe-plat. Un best seller de ma boutique artisanale auprès des païens et pratiquants de l’Art du monde entier, qui peuvent ajouter un rituel authentique à leurs pratiques de Yule.

Coffret Noël celtique

Coffret 12 corbeaux 1

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

coffret nuit indienne

  • Le coffret Nuit indienne associe un encens antique et artisanal issu de la littérature indienne à une élégante petite boîte dorée siglée de Om et une lampe à ghee que vous pouvez utiliser comme telle bien qu’elle soit livrée avec une bougie chauffe-plat. De quoi se faire une ambiance des Mille et une nuits.

Coffret nuit indienne

IMG_9257

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

Coffret Noël chrétien

  • Enfin, Noël, c’est aussi et surtout la tradition chrétienne. Dans le Coffret Noël chrétien, je propose donc cette année mon encens Offrande des Rois Mages contenant le meilleur oliban d’Oman et la meilleure myrrhe de Somalie associés à de la feuille d’or, dans sa boîte dorée et nacrée, accompagné d’une bougie de dévotion à l’enfant Jésus, auxquels vient s’ajouter en plus un rouleau de charbon.

Coffret Noël chrétien

IMG_1104

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

Coffret encens individuel 2

  • Enfin, certains encens sont proposés à offrir en pochette individuelle pour les découvrir parmi les suivants : encens de Gilgamesh, encens de mariage mythologique, encens de sommeil, encens d’Aphrodite et encens de Dionysos.

Pochette encens individuel

Coffret encens individuel.jpg

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

IMG_1111

  • Les senteurs du Labo, ce sont aussi des parfums huileux, réalisés selon des recettes authentiques qui nous restent des auteurs de l’Antiquité – les médecins, puisque les parfumeurs ne nous ont rien laissé mais que les médecins avaient des recettes odorantes auxquelles ils donnaient des vertus médicinales.

Je vous propose donc, ce Noël, un parfum huileux de roses et un parfum de fenugrec, issus de Dioscoride, 100 % artisanaux, naturels, sans huiles essentielles et réalisés à la main par mes soins, selon les techniques de macération dans l’huile, comme on le faisait à l’époque.

Coffret parfum de rose

IMG_1087

Coffret parfum fenugrec

Parfum fenugrec 2

Je vous souhaite de très bonnes fêtes de Noël et de fin d’année, accompagnés de ceux que vous aimez et vous souhaite le meilleur pour l’année prochaine. A bientôt sur les blogs ! 

Cet article est la propriété du site Le labo de Cléopâtre. Il est interdit de le reproduire sans l’autorisation de son auteur.