Fous d’histoire 2021

Si vous suivez le blog ou la page FB, vous savez que je participe depuis quelques années aux marchés de l’histoire de Compiègne, avec mon stand de reconstitution des parfums historiques Le Labo de Cléopâtre.

Les 2 dernières années, malheureusement, l’événement a plutôt été le Covid, mais cette fois, c’est la bonne : novembre 2021 signe le retour de l’événement, toujours magique, grâce à la participation de tous les reconstituteurs du spectacle ou de l’artisanat.

Mon stand, évidemment, propose de l’artisanat : parfums, encens historiques, parfums huileux comme d’habitude, mais aussi, pour la première fois, des encens en bâtons, et des produits parfumés diversifiés issus du 18 ème siècle français : savonnette du Grand et Petit Albert, pastilles à brûler, poudres pour perruques et chapelets parfumés.

Dans la plupart des cas, je choisis des recettes que je peux reconstituer intégralement, car c’est tout l’intérêt de la reconstitution : découvrir les parfums qu’aimaient les Anciens et les techniques qu’ils employaient pour y arriver. C’est donc ce que vous retrouverez beaucoup sur le stand, parmi d’autres plus rares produits adaptés.

Au final, le Labo de Cléopâtre a fini par rassembler quelques beaux produits parfumés de différentes époques de l’histoire de l’humanité : du monde gréco-romain – et même mésopotamien – de l’Antiquité à la France du 19 ème siècle, que vous aurez l’occasion de découvrir sur mon stand.

Évidemment, tout ne sera pas sur le stand, mais vous pourrez sentir physiquement ce qui n’est qu’accessible par les photos des fiches produits sur la boutique Etst. Autant dire que pour un stand de parfums, c’est plus qu’important !

Enfin, dernière nouveauté et pas des moindres : le Labo de Cléopâtre étant d’abord un projet de recherche qui a commencé avec ce blog et qui a abouti à tout ce que vous en connaissez désormais, je vendrai quelques exemplaires de mon livre sorti chez Améthyste – du groupe Alliance Magique – en mai dernier : Fabriquez vos soins naturels de l’Antiquité.

Ce seront mes derniers exemplaires – tout étant déjà parti en boutique – mais vous le retrouvez bien entendu sur Amazon, la FNAC, Cultura, la Procure, etc. Mais aussi, bien entendu, sur Le site d’Alliance Magique, qui l’a publié.

Bref, c’est avec plaisir que je vous retrouverai sur mon stand du marché de l’histoire, pour vous rencontrer, parler avec vous de parfums et cosmétiques historiques, et surtout vous les faire découvrir en vrai.

Quelques photos de l’événement précédent :

Je vous attends donc pour cette fois le week-end du 20 et 21 novembre 2021 au Tigre de Margny-lès-Compiègne sur mon stand de reconstitution de parfums. Une occasion idéale pour rencontrer ceux qui suivent ce blog depuis des années, connaissent mon travail par les parfums artisanaux ou mes travaux écrits.

Les détails de l’événement sont sur le site de l’Association Pour l’Histoire Vivante qui l’organise depuis plus de 30 ans : Fous d’histoire 2021

Merci de suivre ce blog, la Page FB et d’une manière générale, l’aventure du Labo de Cléopâtre. A très bientôt ! ´

Cet article et ces photos sont la propriété du site Le labo de Cléopâtre. Il est interdit de les reproduire sans l’autorisation de leur auteur

Rencontre dédicace 26 juin 2021

Vous suivez le blog, vous avez lu ou souhaitez acheter mon livre ?

Je suis en rencontre-dédicace à 14 heures à la boutique paìenne Les Mists-terre d’Avalon, au 9 rue de Bailly, à Paris, ce 26 juin 2021.

Venez : on parlera cosmétiques et parfums de l’Antiquité !

Fabriquez vos soins naturels de l’Antiquité

Vous suivez ce blog et êtes déjà intéressés par mon travail depuis longtemps ?

Si vous voulez en apprendre plus, sachez que mon projet s’est aussi incarné dans un livre qui sortira ce 27 mai 2021 chez Améthyste, du groupe Alliance Magique. Et déjà en prévente à partir de ce jeudi, avec un marque-page offert pour les 50 premières commandes.

Qu’est-ce que vous allez retrouver dans ce livre ? Exclusivement des recettes de beauté datant authentiquement de l’Antiquité, que j’ai cherchées dans les livres anciens pendant des années. Ces recettes concernent toutes ce qu’on peut appeler la médecine ancienne de notre civilisation.

Oui, il y a dedans des recettes de Cléopâtre, la reine d’Egypte ayant aussi été une référence médicale au point que les médecins compilateurs ont conservé quelques-uns de ces écrits en les copiant et citant leur origine.

Mais il y sera surtout question de beauté, hygiène, soins et parfums. Vous vous demandez comment les Anciens nettoyaient leur visage, leurs cheveux, leurs dents, comment ils teignaient leurs cheveux ou se maquillaient et comme ils prenaient soin de leur peau ?

Je vous le raconte dans ce livre en vous , de manière très facile et accessible, vous donnant la possibilité de faire de même. C’est donc à un voyage dans le temps et en beauté que je vous invite avec cet ouvrage. Une dimension que vous connaissez bien si vous suivez le blog du Labo de Cléopâtre depuis longtemps.

Un voyage où ne sont invitées que des matières premières, principalement végétales et quelquefois dérivées d’animaux mais dont vous avez l’habitude comme la cire ou le miel.

Ce sera aussi l’occasion de comparer avec les autres cultures traditionnelles des soins de beauté : monde indien et arabo-musulman.

Alors, je vous embarque ?

Les photos et illustrations sont toutes de Céline Morange et de son équipe au sein d’Améthyste, du groupe Alliance Magique.

📖 Préventes exclusives ! 📖

Partez découvrir les secrets de beauté au temps de Cléopâtre avec Fabriquez vos soins naturels de l’Antiquité ! Avec cet ouvrage, vous apprendrez à confectionner vous-même vos propres soins naturels avec des ingrédients accessibles, le tout accompagné de nombreuses références historiques. ❤️

👉 Ça vous tente ? Profitez de la prévente exclusive dès maintenant : un superbe marque-page collector est offert pour les 50 premières commandes !
👉 C’est par ici : https://www.alliance-magique.com/plantes-huiles-essentielles-et-cristaux/428-fabriquez-vos-soins-naturels-de-l-antiquite.html#info

Blogueuse et auteure chez Lulu

Cette semaine, je suis la blogueuse invitée du blog Lulu. Les blogueurs et auteurs ayant été invités à parler de leur expérience d’auteur Lulu, j’ai décidé de faire partager la mienne puisque j’ai écrit mon livre Réalisez un vrai cosmétique de Cléopâtre via ce moyen d’auto-publication.

Ca me tenait d’autant plus à coeur que mon expérience d’auteure et même de créatrice de boutique de senteurs de l’Antiquité dépendent entièrement des recherches que j’ai faites pour ce premier blog, Echodecythere, consacré à Aphrodite et qui a évolué dans tous les sens sans que je l’aie auparavant projeté.

Alors, lecteur, lectrice, tiens bien ton coeur, tiens bien tes rêves, amuse-toi, prends plaisir mais sois aussi rigoureux, et lance un projet de toute ton âme car tu ne sais pas jusqu’où te portera ton univers intérieur…

Pour me lire sur le blog de Lulu, c’est ici : Pour faire connaître un vrai cosmétique de Cléopâtre…

A très bientôt avec de vrais articles de fond, c’est promis !

Du détergent au parfum de Cléopâtre

Ceux qui sont abonnés à mon blog le savent : j’ai reproduit un authentique cosmétique de Cléopâtre issu du Kosmètikon, son livre consacré aux cosmétiques. Les recettes, authentifiées par un papyrus retrouvé en 2007, retrouvées par fragments dans des livres de médecins de l’Antiquité, ont ensuite été traduites, commentées et réunies en un mémoire universitaire.

  • Un détergent ?

La recette, que j’ai d’abord transformée en un parfum huileux, fut d’abord décrite comme celle d’un détergent pour le visage et le corps par Aetius d’Amide qui l’avait retranscrite dans ses cours de médecine.

Il était précisé qu’il avait une odeur agréable. Quand on étudie le produit, on voit que les ingrédients les plus nombreux sont odorants tandis que les ingrédients censés prendre le plus de volume sont un oléagineux et un siccatif, autrement dit un desséchant.

Quand un auteur transmet une recette, vous la réalisez comme il le dit, par respect pour lui, d’abord, et aussi parce qu’au bout de près de 2000 ans, vous savez bien que lui seul possède la clé de recettes de beauté inconnues de votre civilisation. J’ai donc réalisé le produit conformément à la description et quand je l’ai eu réalisé, je l’ai employé moi aussi comme un détergent, mais aussi comme un déodorant, bien que ça n’ait pas été écrit.

Pourquoi comme un déodorant ?

Il faut réaliser ce produit et le sentir pour comprendre. C’est un produit à la fois odorant et agréable, comme le dit Aetius d’Amide, et il n’est pas difficile de s’apercevoir que ce n’est pas un détergent ordinaire. Parmi les recettes de Cléopâtre, il reste d’ailleurs un autre détergent qui n’est pas destiné à parfumer, ce qui nous prouve assez qu’il n’était pas besoin d’une demi-douzaine d’ingrédients odorants pour créer un nettoyant. Ce produit fait donc naturellement penser à un parfum.

  • Un parfum ?

Ayant pris le cosmétique de Cléopâtre pour un détergent, je ne me suis pas demandé si, à cause de sa nature très odorante, il n’avait pas plutôt été conçu comme un parfum. C’est à la faveur de l’article de Pline sur les parfums que la question s’est posée. En effet, au milieu des autres compositions plutôt vagues de parfums créés à cette époque, celle du parfum sec, appelé diapasma, a attiré mon attention. D’après Pline comme d’après les notes de son traducteur chez la Pléiade, un diapasma est un parfum sec constitué de matières odorantes et d’un siccatif, ce qui caractérise aussi le détergent de Cléopâtre.

  • Détergent ou diapasma ?

La question peut être posée car quoi faire de l’oléagineux, majoritaire dans la recette ? Dans la description du diapasma, sa présence n’est pas mentionnée, mais ça ne veut rien dire, d’abord parce que tout parfum composé a besoin d’une base neutre majoritaire pour créer une harmonie. Un oléagineux, dans un parfum liquide, serait l’huile de base dans un parfum antique et l’alcool dans un parfum moderne. Ensuite, les Anciens ont eu tendance à occulter certaines choses, soit qu’elles étaient connues de tous soit qu’au contraire, elles n’aient pas été connues d’eux. Autrement dit, un diapasma pouvait très bien contenir d’autres ingrédients indispensables non mentionnés.

Reste la question de la mention « détergent » sur ce produit d’après Aetius d’Amide. Reproduisait-il également le mode d’emploi de Cléopâtre ou a-t-il juste donné un emploi nouveau à un produit dont il aimait la recette mais qu’il n’a pas su reconnaître comme un parfum, l’usage s’étant perdu, par exemple. Ce n’est en effet pas impossible puisqu’il écrivait au VI ème siècle ap. J-C quand Cléopâtre a vécu au I er avant J-C, autrement dit 600 après !

Et ne pourrait-on penser que ça puisse être un mélange des 2 ?

  • Le vrai parfum de Cléopâtre

En revanche, ce qui paraît évident, c’est que le parfum du détergent était bien celui de Cléopâtre. Les auteurs grecs et latins parlent facilement de parfums royaux, et dans son Histoire naturelle, Pline donne la composition du parfum des rois Parthes et d’autres parfums célèbres à son époque, dont le nombre d’ingrédients variait de un – comme le parfum exclusif de myrrhe – à 26 dans la cas des rois Parthes. Un peu entre les deux, le parfum de Cléopâtre contenait 10 ingrédients.

Quoi qu’elle ait fait de ce produit odorant, il est certain qu’il la distinguait comme reine, le parfum étant, dans l’Antiquité, l’apanage des riches, des rois ou des dieux, et il paraît certain également qu’il soit né de son propre goût pour certains ingrédients parmi ceux dont toute l’Antiquité savait faire des parfums – ou plus exactement, le goût de sa lignée ptolémaïque, les senteurs présentes dans ce produit concordant parfaitement avec les conquêtes d’Alexandre.

Dont :

Cet article et cette photo sont la propriété du site Le labo de Cléopâtre. Il est interdit de les reproduire sans l’autorisation de son auteur.

Livre, tarif et transparence

Mon livre Réalisez un vrai cosmétique de Cléopâtre est auto-édité car le moins que l’on puisse dire est qu’il n’est pas grand public. Néanmoins, ceux qui sont allés le voir ont dû penser que 15 euros, c’était quand même cher. Il se trouve qu’effectivement, je ne suis personne. Ce prix peut paraître exagéré à ceux qui ignorent ce qui se cache derrière et combien lui-même a représenté comme investissement.

D’abord, il y a la production du livre auto-publié, la matière première. Elle n’est pas forcément très coûteuse, et cela dépend justement du prix que l’on veut mettre. Par exemple pour ce livre, pour être au sommet de sa qualité et de ce qu’il a à dire, il devrait déjà coûter 30 euros de production sans compter aucun bénéfice parce qu’il y a des photos de plantes qui nécessitent de la couleur. J’ai donc choisi le noir et blanc pour avoir un livre moins cher. J’ai choisi 15 euros pour avoir l’assurance de toucher un peu plus de 4 euros dessus où que je le vende comme me l’assure Lulu. Par chez eux, c’est plus. Par Google et autres librairies, ce sera environ 3,50 euros. Au début, je voulais me réserver 5 euros, mais le livre aurait été beaucoup plus cher à l’achat pour le lecteur, j’ai donc décidé de baisser. Mon e.book, Réalisez un vrai cosmétique de Cléopâtre, le e.book, plus abordable, est à 7 euros.

Auto-éditée, je n’ai pas beaucoup de visibilité, donc la possibilité de vendre beaucoup est exclue.

Par ailleurs, mon livre n’est pas un roman ou un recueil de poésies sortant de mon imagination ne coûtant rien. C’est un livre de recherches autour d’un cosmétique ancien, ce qui veut dire qu’avant de l’écrire et de le sortir, j’ai engagé des dépenses pour :

  • Certains livres de référence parfois rares et chers dont certains font plus de 50 euros chaque. En effet, les ouvrages les plus utiles sont eux-mêmes des ouvrages de recherches et sont indispensables pour s’assurer de l’identification d’un ingrédient très ancien qui porte un autre nom que celui qu’il a actuellement. Certains ouvrages ont malgré tout été gratuits, d’autres ont été achetés d’occasion. Sur la photo, ce sont ceux que j’ai dû acheter. Tout est noté dans la bibliographie de mon livre.

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  • Il faut créer des cosmétiques, ce qui demande des matières premières à acheter. Les bases pour le parfum huileux et le gel douche. L’une des huiles essentielles, rare, précieuse et indispensable, a coûté 50 euros. Certaines autres ont pu tourner autour de 7 ou 8 voire moins selon leur rareté ou non. Le livre est là pour vous permettre d’avoir le choix du prix que vous voulez mettre pour créer ce cosmétique car mes informations constituent votre économie. Moi, en revanche, j’ai dû tout acheter, et c’est normal.IMG_4726
  • Il y a eu des tentatives et des ratés avant le produit final qui sont évidemment nécessaires à la création d’un produit qu’on veut parfait. Ces fioles contiennent les essais antérieurs au parfum final contenu dans le flacon égyptien rouge.IMG_4729
  • Il y a les plantes à acheter et les outils pour les broyer pour créer le détergent de Cléopâtre. La plus chère et rare fait 25 euros car elle est la part majoritaire du produit. Les autres ont des prix variables.IMG_4719.JPG
  • Enfin, c’est peut-être un luxe, mais pour les photos et surtout pour bien mettre en valeur un prestigieux et authentique cosmétique d’une reine aussi célèbre, des objets artisanaux et authentiquement égyptiens ont été achetés : la reproduction d’une palette de fards de l’Egypte antique et 2 flacons de parfums.image

Je terminerai en disant que je réalise tout toute seule et que je suis comme vous, je ne sais pas vendre, je ne sais pas me vendre et comme tous les mauvais vendeurs, je me contente de croire en ce que je fais. Comme vous, je veux être sûre de ce qu’on me propose mais je veux être sûre aussi de faire quelque chose d’authentique et de parfait. Je ne suis pas une marque de cosmétiques, je suis juste une personne que sa formation de chercheur en sciences humaines et sa passion pour la beauté ont permis de réaliser un cosmétique mythique dont elle rêvait déjà enfant et d’en faire un livre et un site. Je suis aussi quelqu’un pour qui faire ce livre a représenté beaucoup de travail et qui a bien du mal à le réaliser à un prix qui ne va pas sacrifier tout ce travail.

Voilà, je peux désormais affirmer que je ne vous ai rien caché.