DIY : Bain de bouche concentré à la sauge

Ayant des problèmes de gencives, je tente et teste beaucoup de produits d’hygiène dentaire du commerce ordinaire et de parapharmacie.

En lisant le livre de Maria Trében : La santé à la pharmacie du Bon Dieu, j’ai vu qu’elle recommandait la sauge pour ce genre de problèmes : « inflammation de la cavité buccale », « dents branlantes et saignantes », « déchaussements des dents et tumeurs gingivales ». Elle recommande ainsi une simple tisane en gargarisme à 1 cuillère à café pour 1/4 de litre d’eau.

Cette tisane utilisée en gargarisme est effectivement recommandée par certains dentistes – la sauge ayant par ailleurs une très bonne réputation comme plante médicinale depuis les temps les plus anciens.

Fatiguée de faire tous les jours de la tisane, j’ai décidé de stabiliser la préparation pour me libérer de cette contrainte journalière en créant un bain de bouche aussi efficace que durable et uniquement à base de plantes, sans alcool ni conservateur de synthèse.

Mission accomplie ! Voilà 8 jours qu’elle a été faite et ne montre aucun signe de corruption. Mais pour y arriver, il faut suivre la recette et respecter strictement les conseils d’hygiène. Vous êtes prêt ?

– Ingrédients

– Sauge séchée : 4 cuillères à soupe

– Eau : 1 litre

– HE clous de girofle : 4 gouttes

– Matériel

– Casserole

– Verre doseur

– Petite bouteille de verre neuve ou stérilisée (obligatoire !)

– Tamis

– Entonnoir

– Étiquette, stylo

Mettre les feuilles séchées et l’eau dans la casserole, faire chauffer et bouillir. Continuer la décoction jusqu’à belle réduction du liquide. Passer au tamis pour enlever les feuilles et remettre dans la casserole pour affiner votre réduction jusqu’à environ 200 ml (le verre doseur sert à le vérifier).

Laissez refroidir votre préparation puis versez-la avec l’entonnoir dans votre bouteille stérilisée ou neuve – j’insiste sur son hygiène qui doit être irréprochable ! -.

Finissez par les 4 gouttes d’huile essentielle de clous de girofle. Fermez, mélangez et collez dessus une étiquette indiquant ce que c’est et la date de réalisation. Voilà, votre bain de bouche sans alcool est prêt !

– Variante sans HE

Vous n’avez pas d’huile essentielle de clous de girofle mais souhaitez quand même réaliser cette recette ?

Comptez 6 grammes minimum de clous de girofle, concassez-les pour libérer les huiles essentielles et intégrez-les à votre préparation avant de mettre la tisane à chauffer.

Puis suivez la recette normalement.

– Utilisation : ce produit est un concentré pour remplacer des tisanes, il se prend donc en dilution et ce d’autant plus que la présence d’une grosse dose de sauge en fait un produit fortement dosé malgré sa formulation 100% naturelle.

Utilisez un petit bouchon que vous mélangerez dans la même quantité d’eau pour faire votre bain de bouche.

– Remarques : le mélange est fort mais contrairement aux bains de bouche ordinaires à l’alcool, il ne pique pas, n’irrite pas et peut donc se garder de longues minutes si on le désire.

– L’étiquette mentionnant la date est très importante : elle vous permet de contrôler la durée de vie du produit. Il est prévu pour être auto-conservé et donc ne pas se corrompre, mais des paramètres dans l’environnement peuvent changer là situation. Assurez-vous toujours que le produit n’est pas dégradé ( moisissures, odeur qui change, etc. )

– Pour conserver le mieux possible votre produit, ne mettez pas les doigts dans le bouchon, sur le goulot et nettoyer de temps en temps le bouchon à l’alcool ou au savon.

– Notes sur les plantes :

– La sauge est anti bactérienne et anti inflammatoire. Elle ne présente pas de danger mais est déconseillée aux femmes enceintes, allaitantes et aux épileptiques (il est à remarquer néanmoins qu’on ne l’utilise ici qu’en gargarisme et non en interne !)

– L’huile essentielle de clous de girofle – comme le clou de girofle – a une certaine toxicité en cas de surdosage, mais à une goutte pour 50 ml, dilué encore dans 50 % d’eau, et non avalé, pas de soucis !

L’avantage du clou de girofle est double : c’est à la fois un conservateur naturel très efficace par son action antibactérienne puissante, et de ce fait, c’est un produit dont l’odeur est très associée aux dentistes dont le principe actif, l’eugénol est abondamment employé dans cette profession. Issu principalement du clou de girofle qui en contient plus de 70 %, il est utilisé dans presque tous les produits d’hygiène dentaire : dentifrices, ciment dentaire, bain de bouche, etc…

Attention : l’HE de clou de girofle est déconseillée aux femmes enceintes, aux enfants de moins de 6 ans et aux personnes souffrant de troubles de la coagulation. Ne pas ingérer.

Enfin, est-il besoin de vous dire qu’en cas d’allergie, intolérance et autre désagrément à l’usage, vous ne devez pas prendre ce produit ?

Cet article, photos et recettes sont la propriété du site Le labo de Cléopâtre. Il est interdit de les reproduire sans l’autorisation de leur auteur.

Réalisation d’une pommade 18 ème siècle en images

Le mois dernier, j’ai tenté une recette qui m’attirait depuis quelques temps, trouvée dans un ouvrage destiné aux parfumeurs et daté du 18 ème siècle.

C’est une pommade pour les lèvres légèrement teintée et comme toujours au 18 ème siècle, entièrement naturelle. Un siècle plus tard, les choses auront bien changé et la chimie s’invitera dans les parfums et cosmétiques.

Pour autant, en 1920, encore, quand apparaîtra le premier rouge à lèvres, il aura pour base les modestes ingrédients de cette recette : un cérat pour base, du raisin et de l’orcanette pour la couleur. Et c’est tout ? Et bien oui.

Le cérat chauffe tandis que les grains de raisin attendent l’heure de leur entrée en scène.
Les voilà réunis. Je les abats au presse purée.
Cuisson.
Je retire la chair et les pépins.
J’ajoute l’orcanette.
Après plusieurs tâtonnements, je décide de faire ce que je crois juste car l’ouvrage ne mentionne comment parvenir à une homogénéité.
Je remets le cérat que j’avais retiré du mélange.
J’unis l’un et l’autre : j’ai effectivement une pommade rosée.
Je mets en pots de format baume à lèvres contemporain. J’ignore comment étaient les contenants au 18 ème siècle.

Vous voulez sans doute savoir le reste : ça hydrate bien, ça a la force colorante d’un gloss discret, ça sent bon et le raisin laisse un délicieux petit goût sucré sur les lèvres. L’ouvrage précise que ce produit se conserve 2 ans !

Bien sûr, j’imagine qu’en fonction des variétés de raisin noir, il est possible d’avoir des couleurs plus ou moins intenses, sachant que celles-ci devaient être moins variées qu’aujourd’hui. En les identifiant, on aurait la palette des rouges possibles au 18 ème siècle, du moins pour cette pommade.

Enfin, c’est évidemment un produit pour les aristocrates, et forcément un produit saisonnier qu’on ne pouvait faire qu’à l’époque de la récolte du raisin. Il en était donc un peu du rouge à lèvres pour les dames comme du vin pour les messieurs.

DIY : Nettoyant universel d’inspiration antique

L’année dernière à la même date sortait officiellement mon livre Fabriquez vos soins naturels de l’Antiquité, auquel vous avez vraiment fait bon accueil, et je vous en remercie. Les livres ouvrent souvent des perspectives pour s’enrichir, voir les choses autrement, ou – comme dans le cadre de mon ouvrage – retrouver un patrimoine cosmétique simple et naturel dont nous avons actuellement plus que besoin.

Pour ma part, mes recherches ont changé ma façon de concevoir les cosmétiques, les parfums, de par le fait que je les travaille sur bases traditionnelles et oubliées dans nos sociétés, mais aussi parce que hypersensible, je fais intolérance à de plus en plus d’ingrédients cosmétiques et de parfums chimiques.

Pour fêter l’anniversaire de mon ouvrage, j’ai décidé d’offrir à mon lectorat une base de recettes de nettoyant universel sur la base de ce qu’utilisaient les Anciens – et que les sociétés traditionnelles conservent également : un fruit oléagineux à coque, une argile, et une plante à parfum. Et c’est tout ! Un produit basique et 100% naturel dont la formule très simple, très douce et efficace peut se réaliser partout, pour très peu d’argent, et peut se conserver longtemps.

– Équipement : bol, cuillère à café, boîte cosmétique – si vous voulez conserver ce produit

– Réalisation : 2 à 3 minutes

– Temps d’application : 1 à 2 minutes

– Conservation : non, cosmétique frais si mouillé mais conservation de plusieurs mois si non mouillé.

Recette végane

– Ingrédients : 2 c.à c d’amande en poudre, 1 c. à c de kaolin en poudre, 1 c. à c d’iris en poudre, un peu d’huile d’amande ou d’olive, eau.

– Dans votre bol, mélangez la poudre d’amande, le kaolin et l’iris. Pour lier le tout, mettre quelques gouttes d’huile de votre choix qui vous permettront d’obtenir une pâte grossière. Ajoutez quelques gouttes d’eau avant de nettoyer votre visage en de petits mouvements circulaires. Rincez abondamment quand vous avez massé toutes les zones de votre visage – ce nettoyant s’utilise également pour le corps.

Vous pouvez ensuite appliquer une crème, une huile, un beurre végétal ou rien du tout si vous avez la peau qui regraisse vite. Vous pouvez aussi entreprendre un soin du visage, rendu favorable par la douce exfoliation et la qualité purifiante du kaolin. Enfin, l’iris – qui servait de nettoyant autant que de parfum – vous permet de garder une légère odeur sur la peau.

Ce nettoyant universel basique combine des ingrédients utilisés dans l’Antiquité pour nettoyer le visage et le corps, comme vous avez pu le lire dans mon livre : poudre d’amande, iris, kaolin. Dans le livre, les recettes des médecins ou botanistes les proposent seuls, mais le cosmétique de Cléopâtre – qui était aussi un nettoyant visage et corps très parfumé – consiste en le même genre de composition : un dessicant, une base végétale riche et des plantes à parfum. (Dans ce nettoyant royal, c’est la combinaison des plantes à parfum qui est très complexe, ce qui est normal pour le cosmétique d’une grande reine.)

Vous allez peut-être me dire que vous n’êtes pas Cléopâtre et que vous, vous êtes plus concernée par la culture africaine, par exemple.

Et bien, comme ma recette est conçue comme une base universelle, elle peut s’adapter à votre peau, votre ethnie, votre envie de découverte ou de voyage pour peu que vous respectiez la base des ingrédients : le fruit oléagineux à coque, l’argile, la plante à parfum.

Pour l’Africaine, j’ai donc formulé :

2 c. à c de poudre de coco, 1 c. à c de kaolin, 1 c. à c de souchet en poudre (Nagarmotha chez AZ, gowé au Mali), huile de coco (ou de votre choix)

Réalisez et employez la recette de la même manière que l’Européenne. )La légère odeur de souchet qui reste sur la peau est juste magnifique !).

Vous voulez formuler autrement que je ne l’ai fait ? Pas de problème ! Respectez la recette de base et faites la recette naturelle de votre terroir ou celle avec laquelle vous avez envie de voyager.

– Idée recette Maghreb

– 2 c. à c de poudre d’amande, 1 c. à c de rhassoul, 1 c. à c de poudre de rose. Huile d’olive ou d’argan, quelques gouttes d’eau de rose

– Idée recette Asie

– 2 c. à c de poudre d’amande amère, 1 c. à c de kaolin, 1 c. à c de poudre de santal. Huile de sésame ou huile au choix, etc.

Vous pouvez également adapter la recette en fonction de vos besoins : une argile verte pour les problèmes d’acné qui nécessitent une terre plus absorbante, des proportions qui changent selon votre qualité de peau – plus d’amande avec la peau sèche, etc.

Vous pouvez introduire des ingrédients plus surprenants dans nos sociétés mais tout à fait traditionnels ailleurs :

– des feuilles de henné – qui servent dans les soins de la peau pour leur vertu purifiante –

– du curcuma – très utilisé dans les cosmétiques en Inde où il a la vertu d’illuminer les peaux sombres (un grand classique du mariage indien !)

– les bois odorants peuvent donné une odeur magnifique : Hinoki, santal, cèdre, genèvriers…

– la fleur de lavande, rose, camomille – uniquement les fleurs parfumées inoffensives et auxquelles vous ne faites pas allergie, évidemment !

En revanche, n’utilisez ni épices ni résines. Privilégiez les ingrédients simples que vous connaissez, sur lesquels vous êtes renseignés – et que vous aimez, tout simplement !

Vous voulez adopter ce nettoyant ?

Vous pouvez en préparer d’avance et le conserver dans un pot cosmétique propre et hermétique. Étant auto-conservé, tant que vous n’y introduisez pas d’eau, il se conservera longtemps. Vous pouvez y mettre les gouttes d’huile, mais comptez qu’il se conservera peut-être moins longtemps à cause du rancissement possible. Pour le conserver plus longtemps, optez pour la poudre brute – sachant que l’amande est quand même un oléagineux et risque aussi le rancissement.

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Partagez le lien et n’oubliez pas l’auteure : Maud Kochanski-Lullien.

Vous n’avez toujours pas lu Fabriquez vos soins naturels de l’Antiquité, sorti chez Améthyste, des éditions Alliance Magique ?

Il est ici : https://www.alliance-magique.com/plantes-huiles-essentielles-et-cristaux/428-fabriquez-vos-soins-naturels-de-l-antiquite.html

Cet article, photos et recettes sont la propriété du site Le labo de Cléopâtre. Il est interdit de les reproduire sans l’autorisation de leur auteur.

Fabriquez vos soins naturels de l’Antiquité

Vous suivez ce blog et êtes déjà intéressés par mon travail depuis longtemps ?

Si vous voulez en apprendre plus, sachez que mon projet s’est aussi incarné dans un livre qui sortira ce 27 mai 2021 chez Améthyste, du groupe Alliance Magique. Et déjà en prévente à partir de ce jeudi, avec un marque-page offert pour les 50 premières commandes.

Qu’est-ce que vous allez retrouver dans ce livre ? Exclusivement des recettes de beauté datant authentiquement de l’Antiquité, que j’ai cherchées dans les livres anciens pendant des années. Ces recettes concernent toutes ce qu’on peut appeler la médecine ancienne de notre civilisation.

Oui, il y a dedans des recettes de Cléopâtre, la reine d’Egypte ayant aussi été une référence médicale au point que les médecins compilateurs ont conservé quelques-uns de ces écrits en les copiant et citant leur origine.

Mais il y sera surtout question de beauté, hygiène, soins et parfums. Vous vous demandez comment les Anciens nettoyaient leur visage, leurs cheveux, leurs dents, comment ils teignaient leurs cheveux ou se maquillaient et comme ils prenaient soin de leur peau ?

Je vous le raconte dans ce livre en vous , de manière très facile et accessible, vous donnant la possibilité de faire de même. C’est donc à un voyage dans le temps et en beauté que je vous invite avec cet ouvrage. Une dimension que vous connaissez bien si vous suivez le blog du Labo de Cléopâtre depuis longtemps.

Un voyage où ne sont invitées que des matières premières, principalement végétales et quelquefois dérivées d’animaux mais dont vous avez l’habitude comme la cire ou le miel.

Ce sera aussi l’occasion de comparer avec les autres cultures traditionnelles des soins de beauté : monde indien et arabo-musulman.

Alors, je vous embarque ?

Les photos et illustrations sont toutes de Céline Morange et de son équipe au sein d’Améthyste, du groupe Alliance Magique.

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Partez découvrir les secrets de beauté au temps de Cléopâtre avec Fabriquez vos soins naturels de l’Antiquité ! Avec cet ouvrage, vous apprendrez à confectionner vous-même vos propres soins naturels avec des ingrédients accessibles, le tout accompagné de nombreuses références historiques. ❤️

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Déodorants de l’Antiquité

Par cette vague de chaleur, le moment est tout choisi pour vous faire découvrir des déodorants de l’Antiquité qui peuvent s’avérer de véritables alternatives lorsque vous êtes allergiques aux produits chimiques, aux odeurs trop fortes, ou tout simplement curieux des anciennes façons de concevoir la beauté et l’hygiène.

  • La poudre d’alun

La pierre d’alun, qui a fait son grand retour au moyen des cosmétiques bio était déjà connu et utilisé par les Anciens pour sa lutte contre la transpiration. Oribase, grand compilateur de la médecine antique du V ème siècle, écrit ainsi : » Contre la fétidité des aisselles et l’odeur de bouc. Faites des embrocations avec la myrrhe ou l’alun. »

Par embrocation, l’auteur voulait dire que la poudre d’alun ou de myrrhe n’étaient pas appliqués directement sur la peau mais au moyen d’une substance grasse, huileuse, qui adoucissait le côté irritant des grains de la poudre.

( La poudre d’alun, a par contre, le désavantage de déposer des sels d’aluminum sur votre peau, en lesquels on a actuellement moins confiance )

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  • Ingrédients
  • Poudre d’alun
  • Cérat maison à l’huile d’olive ou beurre corporel cacao, olive, etc.IMG_6402
  • Marche à suivre

Sur aisselles propres et parfaitement sèches, appliquez une noisette de beurre corporel ou de cérat mêlé à un peu de poudre d’alun.

  • Les divers diapasmas

Les diapasmas sont des poudres sèches, de végétaux ou de minéraux reconnus dans l’Antiquité comme étant propres à parfumer et faire disparaître « l’odeur de bouc ». D’un point de vue pratique, on pourrait dire que tout ce qui aide à maintenir la sécheresse du corps et empêcher son humidité et donc la survenue des bactéries va empêcher les mauvaises odeurs.

Pour autant, culturellement, il y a ce qu’on est sûr qu’on employait puisque les textes médicaux en témoignent. On a ainsi vu la poudre de myrrhe, à employer comme la poudre d’alun.

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S’y ajoute :

  • de la poussière d’encens – idéale pour recycler les fonds de boîte
  • les feuilles de cannelle

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  • du jonc odorant

On trouvait également de l’épiaire – plante sauvage – des baies de laurier desséché et du myrte desséché.

  • De la poudre d’iris

Toujours employée, et comme la poudre d’alun, de retour après une éclipse, la poudre d’iris peut servir de déodorant à la fois antique et contemporain, puisqu’on le trouve facilement dans les commerces bio ou spécialisés.

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Sur aisselles propres et sèches, appliquez votre poudre de racine d’iris en plusieurs couches afin d’assurer la sécheresse, et appliquer de nouveau si besoin.

  • Les diapasmas élaborés

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Nettoyant de Cléopâtre

Il existait des recettes précises et élaborées de parfums poudreux qui étaient multi-usage et qui avaient surtout la fonction d’empêcher la mauvaise odeur de sueur. En réalité, elles étaient surtout utilisées par les aristocrates et les recettes employées étaient des senteurs célèbres. Dioscoride et d’autres médecins en donnent certaines recettes que vous pouvez découvrir dans ma boutique et auxquelles j’ai donné la fonction de senteur pour le linge mais qui servaient de déodorant et de parfum sec à leur époque. Parmi eux, le nettoyant de Cléopâtre, utilisé sec, peut servir à cet usage.

Les diapasmas de ma boutique et leur histoire sont ici !

  • De la terre de Sélinonte

Comme la terre de Kimolos, la terre de Sélinonte nous rappelle les diverses argiles, kaolin, ghassoul, utilisés pour se nettoyer ou assécher et qu’on utilise depuis des millénaires. Des terres argileuses qui ne laissent pas passer l’eau naissent les sources, puis les rivières et les fleuves. C’est donc tout naturellement qu’on peut employer la poudre d’argile qu’on trouve dans le commerce, sachant bien sûr qu’en fonction de la couleur de peau ou de la volonté de ne pas trop être marqué au niveau des vêtements, on peut choisir parmi les couleurs d’argile.

Au début de cet été, j’ai utilisé le kaolin comme déodorant. Il a bien fonctionné, j’ai donc décidé de le perfectionner un peu en le parfumant à l’Antique, sans huiles essentielles.

  • Ingrédients
  • Poudre de kaolin
  • Storax noir ( sachet de 50 gr)
  • Mortier et pilon
  • Bol
  • Cuillère
  • Bocal ou boîte hermétique
  • Tamis

 

  • Marche à suivre

Dans le bol, dosez 3 cuillères à soupe de kaolin en poudre. Dosez ensuite 1 cuillère de storax que vous mettrez à piler dans le mortier pour le réduire en poudre et que vous passerez au tamis avant de le mettre dans le bol. Ce qui ne passera pas par le tamis devra être moulu de nouveau. Vous doserez et tamiserez ainsi 3 cuillères à soupe de storax avant de mélanger complètement les 2 ingrédients réduits en poudre que vous conserverez dans votre bocal ou votre boîte hermétique.

Vous voilà en possession d’un déodorant naturel qui vous protège de l’humidité tout en vous parfumant juste légèrement.

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Cet article et ces photos sont la propriété du site Le labo de Cléopâtre. Il est interdit de les reproduire sans l’autorisation de leur auteur.

Un cosmétique antique : l’huile de ricin (DIY)

Sur internet, les sites consacrés à l’huile de ricin pour les cheveux sont nombreux, preuve du succès de ce végétal pourtant toxique. Il concentre en effet le maximum de son poison dans ses graines, qui sont dangereuses aussi bien en ingestion qu’en inhalation, mais son huile, reconnue pour ses bienfaits pour la peau, se contente d’être laxative quand elle est ingérée.

Son utilisation la plus connue est sous forme de cure pour faire pousser les cheveux. Lors de cette cure, on enduit sur ses cheveux un mélange de 50% d’huile de ricin avec 50% d’une autre huile selon son type de cheveux (olive quand il est gras, noix de coco quand il est sec, par exemple). Car l’huile de ricin est si visqueuse que si on l’applique seule sur le cuir chevelu, on ne parvient pas à l’étaler et il est alors impossible de traiter la chevelure. Mélangée à une autre huile végétale, on peut profiter de ses bienfaits sur l’ensemble des cheveux.

Mais au fait, quels bienfaits possède cette huile de ricin ?

Sur les sites, on nous explique que l’huile de ricin a le pouvoir de faire pousser les cheveux, les cils, et d’hydrater la peau. Ce qu’on ne dit pas, c’est que ces vertus sont déjà mentionnées dans l’Histoire naturelle de Pline l’Ancien. Dans son ouvrage, l’huile de ricin se nomme l’huile de cici :

« [L’huile de cici] améliore le teint de la peau et, par sa nature fertilisante, elle fait pousser les cheveux. »

Pline l’Ancien, Histoire naturelle. Livre XXIII. XLI.

Comme dans tout son ouvrage, Pline affirme, collectant le savoir collectif, mais n’explique pas, certainement parce que ses lecteurs risquaient déjà d’être au courant. Mais d’une manière générale, le style des Anciens est concis et les recettes sont bien imprécises, loin des longues explications d’aujourd’hui qui permettent un emploi correct des produits.

Quand vous découvrez cette information dans son livre, si vous devinez ce qu’il faut faire pour appliquer l’huile sur la peau, en revanche, pour les cheveux, pas de précision : ça fait pousser les cheveux, c’est tout ce qu’on saura.

Heureusement, d’autres ont conservé cette pratique antique de l’application de l’huile de ricin sur les cheveux pour les faire pousser et l’ont expliquée sur des sites et dans des livres, nous enseignant cette pratique plusieurs fois millénaires – comme le texte de Pline nous le prouve – et nous permettant de faire notre propre cure d’huile de ricin. Contre toute attente, c’est le livre de Pline qui m’a fait découvrir l’huile de ricin, et ce sont les blogs qui m’ont permis de tester l’efficacité et le plaisir qu’offre ce cosmétique millénaire.

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  • Ma cure d’huile de ricin

(Etant blonde, ayant les cheveux gras et étudiant les cosmétiques de l’Antiquité, j’ai choisi l’huile d’olive, mais rien n’empêche de préférer l’huile de coco quand on a les cheveux secs.)

  • Matériel
  • Huile de ricin
  • Huile d’olive
  • Bol
  • Cuillère à soupe
  • Peigne

Dans un bol, mélangez, selon la taille de vos cheveux, 1 à 2 cuillerées à soupe d’huile de ricin à 1 à 2 cuillerée à soupe d’huile d’olive ( vous devez obtenir un rapport de 50% de chaque huile). Appliquez aux doigts à partir du crâne et massez pour bien répartir sur l’ensemble des cheveux et bien irriguer les racines. Ceci fait, peignez vos cheveux et si vous les avez longs, ramenez-les en chignon pour ne pas tacher les vêtements.

Parallèlement, appliquez l’huile de ricin pure sur le visage et le cou et massez-les pour bénéficier de son pouvoir très hydratant. Contre toute attente, sa texture visqueuse en fait la plus confortable des huiles qui m’ait été donné d’utiliser. Enfin, enduisez-vous les mains et les ongles – desquels vous avez bien entendu retiré toute trace de vernis et massez-les pour les renforcer en vous apportant un maximum de confort.

Laissez poser de deux heures à une nuit selon votre confort puis faites un solide shampooing pour retirer l’huile. Sur la peau, votre activité quotidienne aura normalement suffi à retirer l’excédent d’huile, mais nettoyez-vous quand même.

Ce traitement se fait en cure tous les 6 à 7 jours au moins pendant 3 à 4 semaines, en faisant des pauses de plusieurs mois entre elles pour ne pas habituer le cuir chevelu à un excès d’hydratation qui ne serait plus efficace.

Si la première fois qu’on le fait, l’huile part bien au shampooing, les autres fois, elle est beaucoup plus résistante et il faut alors en faire plusieurs ou utiliser un détergent moins dilué – comme un shampooing solide – et faire un nettoyage plus poussé.

Après deux semaines de traitement, les cheveux sont effectivement magnifiques, la peau est nourrie, belle, et les ongles renforcés.

Voici d’authentiques secrets de beauté connus depuis un minimum de 2000 ans, qui se perpétuent et sur lesquels vous pouvez apprendre plus, par exemple ici.

Cet article est la propriété du site Le labo de Cléopâtre. Il est interdit de le reproduire sans l’autorisation de son auteur.

Recette antique: khôl aux pétales de rose (DIY)

Voici une authentique recette de khôl antique d’une très grande simplicité et qui va véritablement vous surprendre par son aspect naturel, économique, son efficacité et son innocuité. Elle a été rapportée par Pline l’Ancien :

« La rose est astringente et rafraîchissante. On distingue l’emploi de ses feuilles, de ses fleurs et de ses têtes. (…)On brûle les feuilles pour les fards à paupières. »

Pline l’Ancien. Histoire naturelle. Livre XXI.

Ce qui a été traduit par « feuilles » de rose dans l’édition 2013 de la Pléiade est en réalité traduit par « pétales » dans la plupart des autres versions. J’ai essayé les deux et je peux affirmer que ce qui possède une réelle douceur et un confort digne des fards à paupières les plus agréables, c’est le pétale. Il est donc possible que le terme latin n’ait pas été très clair pour les traducteurs.

Matériel

  • Pétales de roses
  • Bougie
  • Pince à charbon
  • Mortier et pilon 
  • Palette vide
  • boîte à khôl et son bâton applicateur

Marche à suivre

Faites sécher une rose complètement.

Ceci fait, brûlez avec la pince plusieurs pétales ou même toute la rose si vous voulez avoir une réserve et adopter ce khôl.

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La rose brûlée ainsi n’est que pour bien faire comprendre de quoi il s’agit. En réalité, il faut brûler avec la pince, pétale par pétale, car le feu prend mal.

Quand les pétales sont carbonisés, faites-les tomber dans le mortier et écrasez-les sous le pilon. S’il reste des morceaux de pétale qui n’ont pas été brûlés, écartez-les pour ne garder que la poudre noire. Vous pouvez pour cela vous aider d’un tamis si vous le voulez, même si ce n’est pas obligatoire.

Transvasez un peu de votre poudre sur une palette et maquillez-vous tout de suite si vous le souhaitez; sinon, mettez-le dans votre boîte à khôl au moyen d’une petite pointe de couteau ou d’une petite cuillère à cosmétique, qu’on peut trouver par exemple sur Aroma Zone.

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Mortier, pilon, reproduction de palette à fard égyptienne avec la cendre de pétales de rose, boîte à khôl et son bâton applicateur.

Application

Vous pouvez appliquer votre fard au doigt ou au pinceau si vous l’utilisez comme fard à paupières gris anthracite ou bien l’appliquer au bâton à khôl au ras de vos cils pour un effet plus noir, plus intense et plus antique !

 

Voilà, vous venez de découvrir un authentique fard utilisé dans l’Antiquité, facile à faire, peu coûteux et qui vous fera un vrai regard de reine d’Egypte !

Vous ne me croyez pas ?

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Cet article, cette recette et ces photos sont la propriété du site Le labo de Cléopâtre. Il est interdit de les reproduire sans l’autorisation de leur auteur.