Ma Kibell, l’étonnant Lush breton

En allant sur la côte normande cet été, j’ai été surprise par une enseigne complètement inconnue de cosmétiques aussi nombreux que chez Lush. C’est français, – bon, d’accord, les Bretons ne diraient pas ça – l’enseigne annonce des produits responsables et durables en toutes lettres et ça ne s’appelle pas Aroma Zone mais Ma Kibell.

Les boutiques n’essaiment pas partout, mais d’abord en Bretagne, où l’entreprise est née, et commencent à envahir quelques villes de la Normandie, où j’ai rencontré par hasard une boutique. Évidemment, la curiosité m’a démangée !

Et pour répondre tout de suite à la question qui nous préoccupe en premier lieu, Ma Kibell signifie baignoire, en Breton.

D’après leur site, l’histoire commence en 2019 avec 2 professeurs en cosmétique à l’université catholique de l’Ouest de Guigamp : ils créent une entreprise à leur domicile en fabriquant d’abord des savons et sels de bain.

En changeant de mains en 2014, de nouveaux professeurs, Séverine Pallu et Pascal Morcel, offrent au projet un atelier de fabrication à St Donan. En 2015, de premiers magasins ouvrent à St Brieuc, qui donneront d’autant plus de petits que la gamme va s’étendre, mais toujours en Bretagne.

Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que je ne les découvre que 10 ans plus tard ; si vous n’allez pas sur la côte ouest, vous ne rencontrez pas ces enseignes.

Les savons.

La boutique est vraiment riche : il y a un peu de tout pour le corps, le visage, l’entretien de la maison et même le soin des animaux. Des savons, shampooings, serviettes, déodorants, produits pour la vaisselle, bougies parfumées, trousses de toilette, brosses, pinces à cheveux, etc..De quoi acheter en un même endroit plein d’articles de la maison et la toilette, comme dans les drogueries d’autrefois. Et là, pas d’ambiance guindée : on se sent vite à l’aise.

Le vétiver pour une odeur délicate, et surtout naturelle.

L’identité de Ma Kibell reste unique : des produits, souvent locaux, à base d’algues, de fruits de la région, de lait ribot, des emballages et accessoires souvent végétaux, durables et originaux : des bois, des racines, des pots de yaourts en verre, des contenants recyclés ou recyclables. L’offre est vraiment très étendue : il y en a vraiment pour tout le monde, de façon incontestable.

Shampoing en boîte de fromage.

Ayant conscience que ce qui rend une entreprise viable ne correspond pas forcément aux attentes du client idéaliste – et avec des attentes personnelles dont les limites sont ses rêves et ses intolérances individuelles, à certains matériaux utilisés, par exemple – je me garderai de critiquer certains choix qui sont peut-être obligatoires quand on veut pouvoir être rentable. Les clients, c’est une entité culturellement forgée par une histoire d’habitudes et de produits attendus qui vont décider de leur achat ou non, et réussir en entreprise, c’est en avoir conscience.

Nettoyer le visage au cocon de soie ! Une idée incroyable !

Je vais donc m’en tenir à ce qui me plaît, que je retiens et qui fait que j’ai été contente de découvrir l’enseigne :

  • La transparence n’est pas un vain mot : la composition est notée sur l’écriteau même qui vous présente le produit, et jusque sur leur site, la composition est proposée dans le latin scientifique du formulateur mais aussi dans le français du client. Ça a l’air d’être un détail, mais en réalité, c’est la seule vraie façon de rendre le client pleinement libre de ses choix en toute conscience. Nous sommes nombreux à être allergiques : pouvoir se diriger rapidement vers ce qui nous convient en toute sécurité est primordial.
  • Des ingrédients connus et courants en cosmétique « maison », ce qui est plus que rassurant, car on a forcément utilisé ces produits dont nous avons de ce fait déjà l’expérience.
  • Mais pour moi, le top chez eux et que je n’ai pas vu ailleurs, c’est l’amour des belles matières qu’on utilise avec beaucoup de créativité pour une société qui cherche des solutions durables. En tant que reconstitutrice de parfums historiques qui ne travaille qu’avec le naturel, voir des boules de vétiver pour les placards, de vraies éponges de Grèce, des porte-savon en argile qui font aussi office de pierre gommante pour le corps ou du charbon actif japonais pour purifier son eau, c’est vraiment le paradis des bonnes idées ! Ce que je trouve particulièrement inspirant.
  • Et bien sûr les matières premières locales valorisées : ce qui m’a même poussée à me renseigner sur les algues de nos côtes et découvrir qu’elles ont longtemps fait l’objet d’une importante exploitation dans notre histoire, et qu’elles possédaient des super pouvoirs.
  • D’autre part, étant globalement allergique au parfum de synthèse, je mets une mention très bien à une entreprise qui sait proposer un même produit avec ou sans parfum, ce qui permet en somme, d’accueillir tout le monde.
Les éponges grecques telles que les Grecs les proposent dans les boutiques spécialisées.
  • Enfin, contre toute attente, le passage et les discussions dans la boutique prouvent que Ma Kibell est connue et estimée dans sa région, et même, qu’on en est plutôt fier, là-bas !

Le site de Ma Kibell ( mais le mieux est quand même de rencontrer une boutique)

Votre déodorant, vous le voulez avec ou sans parfum ?
Encore une super idée !

Cet article et photos sont la propriété du site Le labo de Cléopâtre. Il est interdit de les reproduire sans l’autorisation de leur auteur.

DIY : cérat antique au lait d’ânesse

Si vous connaissez ce blog et si vous connaissez mon livre, vous savez que pour différentes raisons variées, ma préférence en matière de parfums et cosmétiques va à ceux qui sont les plus minimalistes, anciens et locaux – si possible. Plusieurs raisons à cela, mais l’une d’entre elles, non négligeable, est que mes recherches m’ont menée à accumuler plus de connaissances dans les procédés et techniques anciens que dans des modernes. Une logique à rebours qui me permet finalement d’explorer ce que la richesse des savoirs anciens a eu et a encore à nous apporter, à cette époque de grandes questions environnementales.

C’est ainsi que j’ai eu l’idée de réunir deux grands classiques stars et indissociables du monde de la cosmétique antique : le cérat et le lait d’ânesse.

On ne présente plus le lait d’ânesse, grande star historique des soins de beauté de l’impératrice Popée – mais que la publicité a préféré attribuer à Cléopâtre – immortalisé par Pline dans son Histoire Naturelle. On y apprend ainsi que la femme de Néron l’employait pour ses bains, mais aussi comme tenseur de la peau du visage. Dans mon livre Fabriquez vos soins naturels de l’Antiquité, je vous le propose en masque tenseur pour le visage. Encore à l’heure actuelle, il continue d’avoir cette réputation et est facilement employé dans les produits anti-âge.

Enfin, il a des qualités hypoallergéniques et anti bactériennes, d’après le site Allô Docteur, ce qui le rend tolérable pour tous types de peaux. .

Article Lait d’ânesse Allô Docteur

Des qualités qui lui ont longtemps permis de remplacer le lait maternel chez les nourrissons qui ne supportaient pas les autres substituts.

Le cérat non plus ne se présente plus puisque c’est la crème de Galien dont la recette nous est connue depuis presque 2000 ans, toujours actualisée dans la pharmacopée moderne, et qui, à ce titre, sert de base à d’autres soins. Ce soin universel d’une grande douceur continue d’être employé pour son efficacité autant que pour sa neutralité.

Pour autant, le cérat que j’emploie est plus ancien puisqu’il s’agit de celui d’Hippocrate – maître revendiqué de Galien qui lui a donné la place qu’il a aujourd’hui dans l’histoire de la médecine. La recette, beaucoup plus minimaliste, ne contient ni eau, ni rose ni borax. Servant de base à tout un tas d’autres remèdes médicinaux de l’Antiquité, c’est toujours le classique incontesté, la base minimale.

Ingrédients

– Huile d’olive : 4 cuillères de 5 ml

– Cire d’abeille : 1 cuillère de 5 ml

– Lait d’ânesse en poudre : 1 cuillère de 5 ml

– Argile blanche en poudre : 2 cuillères de 2 ml (ou 2 grammes)

– Eau

Matériel

– Pot vide

– Plusieurs bols pour mélange et bain-Marie, fouet cosmétique, cuillère mélangeuse

– Coton et alcool pour stériliser le matériel

– Étiquette et stylo pour écrire vos informations

– Cuillères doseuses 5 ml et 2 ml

– Balance de précision (si vous n’utilisez pas la cuillère de 2 ml)

– Pipette

Nettoyez à l’alcool tout le matériel que vous allez utiliser : c’est d’autant plus important que cette recette ne contient pas de conservateur.

Dosez dans un bol à faire chauffer doucement l’huile d’olive et la cire d’abeille. Mettez à fondre.

Pastilles de cire dans l’huile d’olive froide

Pendant ce temps, dosez le lait d’ânesse en poudre et versez-le dans un autre bol à cosmétique. Versez un peu d’eau tiède dans un autre bol et aspirez-en à la pipette que vous viendrez mettre goutte à goutte dans votre lait en poudre tout en mélangeant parfaitement. Vous devez obtenir un liquide très épais, suffisant pour être dissous mais dans le minimum d’eau possible. Remuez bien pour ne laisser aucun petit grain.

Lait d’ânesse concentré au minimum d’eau

Quand le cérat est fondu, laissez-le complètement refroidir.

Quand le cérat a durci, ajoutez-y le lait que vous allez y incorporer, puis la poudre d’argile blanche. (NB : l’idée de mettre l’argile blanche m’est venue après donc je l’introduis après solidification mais cela s’intègre aussi à chaud pour une plus grande homogénéité).

Mélange final

Mettre en pot à la cuillère, à froid, une fois votre mélange bien réalisé. Étiquetez avec le nom du produit et marquez la date de votre réalisation.

Surveillez chaque jour la tenue de votre pommade car elle contient de l’eau sans aucun conservateur. Voilà, vous avez une pommade aux ingrédients gréco-romains, sans parfum, sans conservateur et à près de 20% de lait d’ânesse.

– Remarques

C’est une recette qui mélange ingrédients romains et recette grecque qu’on utilisait encore chez les Romains. L’argile blanche, connue aussi dans l’Antiquité, sert ici à matifier, à rendre la crème – et donc l’apparence de la peau – moins grasse. On utilisait l’argile blanche pour beaucoup d’applications et notamment, c’était le savon préféré des Atheniennes.

La technique de mêler le liquide au mélange une fois le cérat durci est issue d’un ouvrage de parfumeurs du XVIII ème siècle et n’est donc pas une invention personnelle. Je croyais moi aussi que l’eau et l’huile ne se mélangeant pas, on avait forcément besoin d’un émulsifiant spécial, mais les Anciens étaient bien plus malins que ça ! Et pour l’avoir testé plus d’une fois, je sais que ça fonctionne et que ça tient dans le temps, n’empêchant pas votre produit d’être auto-conservé s’il contient vraiment peu d’eau.

Par sécurité, je vérifie chaque jour l’apparition d’éventuelles moisissures ou signes de corruption, mais au bout de 9 jours, ce n’est toujours pas le cas.

– C’est une crème très douce et très bien tolérée : vous pouvez en mettre sur vos lèvres, vos mains et partout où vous en avez besoin car elle est très confortable.

– Dans mon délire lait d’ânesse, j’aurais voulu que ce cérat soit tout blanc, mais il ne pourrait jamais l’être à des conditions antiques et de simplicité, donc ce n’est pas ce que j’ai choisi pour cette recette, mais rien ne vous empêche de la tester avec du beurre de karité, mais aussi de varier les proportions d’argile blanche. Bref, amusez-vous !

Cet article et photos sont la propriété du site Le labo de Cléopâtre. Il est interdit de les reproduire sans l’autorisation de leur auteur.

DIY : Bain de bouche concentré à la sauge

Ayant des problèmes de gencives, je tente et teste beaucoup de produits d’hygiène dentaire du commerce ordinaire et de parapharmacie.

En lisant le livre de Maria Trében : La santé à la pharmacie du Bon Dieu, j’ai vu qu’elle recommandait la sauge pour ce genre de problèmes : « inflammation de la cavité buccale », « dents branlantes et saignantes », « déchaussements des dents et tumeurs gingivales ». Elle recommande ainsi une simple tisane en gargarisme à 1 cuillère à café pour 1/4 de litre d’eau.

Cette tisane utilisée en gargarisme est effectivement recommandée par certains dentistes – la sauge ayant par ailleurs une très bonne réputation comme plante médicinale depuis les temps les plus anciens.

Fatiguée de faire tous les jours de la tisane, j’ai décidé de stabiliser la préparation pour me libérer de cette contrainte journalière en créant un bain de bouche aussi efficace que durable et uniquement à base de plantes, sans alcool ni conservateur de synthèse.

Mission accomplie ! Voilà 8 jours qu’elle a été faite et ne montre aucun signe de corruption. Mais pour y arriver, il faut suivre la recette et respecter strictement les conseils d’hygiène. Vous êtes prêt ?

– Ingrédients

– Sauge séchée : 4 cuillères à soupe

– Eau : 1 litre

– HE clous de girofle : 4 gouttes

– Matériel

– Casserole

– Verre doseur

– Petite bouteille de verre neuve ou stérilisée (obligatoire !)

– Tamis

– Entonnoir

– Étiquette, stylo

Mettre les feuilles séchées et l’eau dans la casserole, faire chauffer et bouillir. Continuer la décoction jusqu’à belle réduction du liquide. Passer au tamis pour enlever les feuilles et remettre dans la casserole pour affiner votre réduction jusqu’à environ 200 ml (le verre doseur sert à le vérifier).

Laissez refroidir votre préparation puis versez-la avec l’entonnoir dans votre bouteille stérilisée ou neuve – j’insiste sur son hygiène qui doit être irréprochable ! -.

Finissez par les 4 gouttes d’huile essentielle de clous de girofle. Fermez, mélangez et collez dessus une étiquette indiquant ce que c’est et la date de réalisation. Voilà, votre bain de bouche sans alcool est prêt !

– Variante sans HE

Vous n’avez pas d’huile essentielle de clous de girofle mais souhaitez quand même réaliser cette recette ?

Comptez 6 grammes minimum de clous de girofle, concassez-les pour libérer les huiles essentielles et intégrez-les à votre préparation avant de mettre la tisane à chauffer.

Puis suivez la recette normalement.

– Utilisation : ce produit est un concentré pour remplacer des tisanes, il se prend donc en dilution et ce d’autant plus que la présence d’une grosse dose de sauge en fait un produit fortement dosé malgré sa formulation 100% naturelle.

Utilisez un petit bouchon que vous mélangerez dans la même quantité d’eau pour faire votre bain de bouche.

– Remarques : le mélange est fort mais contrairement aux bains de bouche ordinaires à l’alcool, il ne pique pas, n’irrite pas et peut donc se garder de longues minutes si on le désire.

– L’étiquette mentionnant la date est très importante : elle vous permet de contrôler la durée de vie du produit. Il est prévu pour être auto-conservé et donc ne pas se corrompre, mais des paramètres dans l’environnement peuvent changer là situation. Assurez-vous toujours que le produit n’est pas dégradé ( moisissures, odeur qui change, etc. )

– Pour conserver le mieux possible votre produit, ne mettez pas les doigts dans le bouchon, sur le goulot et nettoyer de temps en temps le bouchon à l’alcool ou au savon.

– Notes sur les plantes :

– La sauge est anti bactérienne et anti inflammatoire. Elle ne présente pas de danger mais est déconseillée aux femmes enceintes, allaitantes et aux épileptiques (il est à remarquer néanmoins qu’on ne l’utilise ici qu’en gargarisme et non en interne !)

– L’huile essentielle de clous de girofle – comme le clou de girofle – a une certaine toxicité en cas de surdosage, mais à une goutte pour 50 ml, dilué encore dans 50 % d’eau, et non avalé, pas de soucis !

L’avantage du clou de girofle est double : c’est à la fois un conservateur naturel très efficace par son action antibactérienne puissante, et de ce fait, c’est un produit dont l’odeur est très associée aux dentistes dont le principe actif, l’eugénol est abondamment employé dans cette profession. Issu principalement du clou de girofle qui en contient plus de 70 %, il est utilisé dans presque tous les produits d’hygiène dentaire : dentifrices, ciment dentaire, bain de bouche, etc…

Attention : l’HE de clou de girofle est déconseillée aux femmes enceintes, aux enfants de moins de 6 ans et aux personnes souffrant de troubles de la coagulation. Ne pas ingérer.

Enfin, est-il besoin de vous dire qu’en cas d’allergie, intolérance et autre désagrément à l’usage, vous ne devez pas prendre ce produit ?

Cet article, photos et recettes sont la propriété du site Le labo de Cléopâtre. Il est interdit de les reproduire sans l’autorisation de leur auteur.

Fabriquez vos soins naturels de l’Antiquité

Vous suivez ce blog et êtes déjà intéressés par mon travail depuis longtemps ?

Si vous voulez en apprendre plus, sachez que mon projet s’est aussi incarné dans un livre qui sortira ce 27 mai 2021 chez Améthyste, du groupe Alliance Magique. Et déjà en prévente à partir de ce jeudi, avec un marque-page offert pour les 50 premières commandes.

Qu’est-ce que vous allez retrouver dans ce livre ? Exclusivement des recettes de beauté datant authentiquement de l’Antiquité, que j’ai cherchées dans les livres anciens pendant des années. Ces recettes concernent toutes ce qu’on peut appeler la médecine ancienne de notre civilisation.

Oui, il y a dedans des recettes de Cléopâtre, la reine d’Egypte ayant aussi été une référence médicale au point que les médecins compilateurs ont conservé quelques-uns de ces écrits en les copiant et citant leur origine.

Mais il y sera surtout question de beauté, hygiène, soins et parfums. Vous vous demandez comment les Anciens nettoyaient leur visage, leurs cheveux, leurs dents, comment ils teignaient leurs cheveux ou se maquillaient et comme ils prenaient soin de leur peau ?

Je vous le raconte dans ce livre en vous , de manière très facile et accessible, vous donnant la possibilité de faire de même. C’est donc à un voyage dans le temps et en beauté que je vous invite avec cet ouvrage. Une dimension que vous connaissez bien si vous suivez le blog du Labo de Cléopâtre depuis longtemps.

Un voyage où ne sont invitées que des matières premières, principalement végétales et quelquefois dérivées d’animaux mais dont vous avez l’habitude comme la cire ou le miel.

Ce sera aussi l’occasion de comparer avec les autres cultures traditionnelles des soins de beauté : monde indien et arabo-musulman.

Alors, je vous embarque ?

Les photos et illustrations sont toutes de Céline Morange et de son équipe au sein d’Améthyste, du groupe Alliance Magique.

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Partez découvrir les secrets de beauté au temps de Cléopâtre avec Fabriquez vos soins naturels de l’Antiquité ! Avec cet ouvrage, vous apprendrez à confectionner vous-même vos propres soins naturels avec des ingrédients accessibles, le tout accompagné de nombreuses références historiques. ❤️

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👉 C’est par ici : https://www.alliance-magique.com/plantes-huiles-essentielles-et-cristaux/428-fabriquez-vos-soins-naturels-de-l-antiquite.html#info

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Parfum antique, parfum traditionnel

C’est un propos sur lequel je reviens assez souvent, que l’expérience et la pratique m’ont fait adopter : ce que nous appelons parfum antique est quelque chose de toujours vivant dans les sociétés traditionnelles, ce qui me pousse à le considérer non comme le parfum antique mais le parfum traditionnel. En effet, ce que nous considérons comme le parfum des Anciens – car il était utilisé dans l’Antiquité, et avec lequel nous nous sentons tellement en décalage temporel – est en réalité celui que nous utiliserions encore si, à partir de la fin du XIX ème siècle, la chimie n’était venue remplacer les molécules odorantes au nombre de centaines dans une matière première naturelle par d’autres molécules moins complexes qui en imitent l’odeur.

Depuis, nous nous y sommes habitués et c’est devenu une culture telle que nous sommes capables de dire qu’un parfum sent un ingrédient qui n’y est pas du tout mais qu’on nous a appris aussi à reconnaître pour tel et qui de fait, lui ressemble un peu. Pourtant, si on remonte un peu en arrière, juste au XVIII ème siècle, on trouve des livres de pharmacie contenant des recettes de parfums aux ingrédients encore naturels et qu’on peut reconnaître comme étant celles des médecins de l’Antiquité, notées dès le I er siècle. Du I er au XVIII ème siècle, on peut vraiment parler d’une belle longévité.

Certes, ça ne s’est pas passé de façon aussi idéale, et après une éclipse dans laquelle les livres antiques furent perdus au nom du christianisme triomphant, on a fini par les faire revenir d’Orient où ils s’étaient réfugiés. Entre temps, la distillation est passée par là, mais avec la fugacité d’un parfum volatil dont l’alcool s’évapore, un parfum sec ou une boule parfumée d’ambre, de storax, de civette ou d’iris tels que ça existait pour parfumer gants et pomandiers, étaient bien plus durables dans le temps même si plus légers et discrets à la première rencontre.

Le parfum traditionnel, c’est une culture; celle dont il faut se déprendre : la chimique, – qui est répandue parce que souvent bon marché mais qui n’est pas si universelle – et celle qu’il faut découvrir, la naturelle et qui fait nos parfums initiaux, originels, dont les racines sont la Terre depuis l’aube de l’humanité – sous des formes parfois si inattendues comme une racine longue au séchage ou du vomi de cachalot.

En soi, puisque cette culture est locale, puisque nous n’avons pas la même culture du parfum selon que nous sommes européens, africains, asiatiques, etc..et ce jusqu’à des raffinements très spécialisés – comme pour toute culture ancienne -, elle est malgré tout universelle. Partout, en effet, on a employé et on a eu du goût pour ce qui poussait à proximité, ou ce que l’histoire des échanges commerciaux nous avait permis de découvrir de senteurs exotiques attisant le désir, les rêves de luxe et ouvrant les voies commerciales au trafic bien organisé comme les célèbres routes de l’encens. Un goût encore sublimé par la culture poétique et religieuse, le parfum servant autant les désirs amoureux que les dévotions aux dieux.

En effet, la poésie antique, la Torah, la Bible de Jérusalem comme les descriptions de jardins au Moyen-Age foisonnent d’évocations parfumées, d’images olfactives, de métaphores odorantes et amoureuses, particulièrement dans le Cantique des cantiques mais aussi dans la mythologie grecque. Mais qu’on ne s’y trompe pas ! Même dans l’invention d’un parfum chimique, le plus grand critère de réussite est d’être parvenu à imiter un ingrédient naturel, qui reste la référence incontestée même si, dans la réalité de nos perceptions, nous pouvons en être bien plus déconnectés que ce que nous pensions. Une femme qui sent la vanille fait peut-être rêver, mais qu’en est-il si on nous dit qu’elle sent la vanilline ( Vanille et Vanilline de synthèse ) ?

Dans les poésies omanaises, algériennes contemporaines mais traditionnelles, on évoque toujours l’encens, la rose, les épices comme au Moyen-Age on réunissait dans un même jardin des espèces inconciliables dans la nature mais que le goût, la culture et l’imagination avaient réunies : le nard, la myrrhe, le cèdre, l’encens, la cannelle..

Les parfums dits anciens, on les retrouve encore actuellement dans les préparations traditionnelles : colliers de perles parfumées artisanales de traditions algérienne, malienne, sénégalaise, les malas et bracelets de bois de santal, ou de oudh de la tradition asiatique, les rosaires de pétales de roses compressées de la tradition catholique. On les retrouve aussi dans les encens destinés à parfumer les vêtements, un peu partout en Afrique, au Moyen-Orient, en brut, ou transformés par une culture du parfum qui ne s’est pas reniée et cumule tout son savoir – des matières premières naturelles aux derniers parfums à la mode mêlés dans des créations nouvelles – dans des thiourayes et bakhoor.

On les retrouve également au Japon, qui préfère les senteurs naturelles et les belles matières premières – bois d’agar, de santal, de cèdre du Japon – dont il fait brûler le parfum délicat dans les tissus précieux ou tout simplement en les rangeant dans des meubles de bois parfumé. Quand j’étais étudiante, j’avais une amie japonaise qui rangeait ses mouchoirs dans un petit meuble en bois de santal pour qu’ils aient ce parfum. Autrefois, ça n’avait pas grand sens pour moi. Mais aujourd’hui que je travaille les senteurs antiques et traditionnelles, non seulement je le sais, mais cette façon qu’a le bois de santal de dégager son parfum me la rappelle, elle et l’appartement qui s’était imprégné de l’odeur naturelle du bois brut.

Ces expériences vous paraissent étrangères ?

A moi aussi, avant, cela faisait ça. Maintenant, elles parlent le même langage que les diapasmas, les encens antiques, les fumigations et kyphis que je propose dans ma boutique. Et vous le voyez, ce n’est pas un bond spatio-temporel qui a été fait mais un bond culturel dans les mentalités. Ce qui me fait dire ça ? On a essayé d’imposer les parfums chimiques aux Japonais. Mais on ignore pourquoi ils n’en ont pas voulu et sont restés au bois d’agar, au cèdre, santal et à l’huile de camélia.

Enfin, on ignore pourquoi…En vérité, on le sait !

(Photo à la UneParfum sec de roses, recette grecque ancienne; poudre junko du Japon multi-usage comme les parfums secs de l’Antiquité et toujours en usage comme déodorant et pour parfumer les kimonos; gowe, souchet qui sert de base à de multiples parfums africains )

Cet article et photos sont la propriété du site Le labo de Cléopâtre. Il est interdit de les reproduire sans l’autorisation de leur auteur. !

Video : Comment parfumer les habits ?

Pour parfumer ses vêtements aux encens, voici les conseils d’une Sénégalaise, qui les utilise régulièrement.

Nous avons perdu cet usage et même si nous voulons parfois nous y mettre, nous avons souvent bien du mal à envisager les gestes, les conseils de sécurité et les détails techniques permettant de parfumer efficacement le linge avec nos encens.

Cette vidéo sera alors bien utile car elle est en français. En revanche étant de culture totalement  différente, vous verrez des équipements pour parfumer les vêtements qu’on retrouve au Sénégal ou dans les pays arabes mais que vous ne connaissez pas. Il faudra alors faire preuve de créativité et les adapter en fonction du monde dans lequel vous vivez si vous voulez parfumer vos vêtements naturellement aux encens.

Restons ouverts aux autres cultures : elles ont toujours quelque chose à nous apprendre !

( Photo à la Une : boîte de Thiouraye, encens traditionnel sénégalais utilisé dans la vidéo mais aussi dans le monde arabe).

Cet article et cette photo sont la propriété du site Le labo de Cléopâtre. Il est interdit de les reproduire sans l’autorisation de leur auteur.

Faire un parfum huileux (DIY)

Dans l’Antiquité, le parfum n’était pas à base d’alcool et la distillation n’était pas non plus inventée. Certains chercheurs ont malgré tout évoqué une méthode compliquée utilisant un textile au-dessus d’une marmite pleine de végétaux chauffés pour en extraire les huiles essentielles en guise de pré-distillation. Bien que certainement efficace puisque les odeurs se fixent effectivement bien dans les fibres, ce devait malgré tout être une technique aussi rare que coûteuse et longue.

Les parfums antiques étaient généralement faits :

  • de fleurs fraîches via les couronnes
  • de matières odorantes brûlées
  • de poudres de végétaux odorants
  • d’huiles dans lesquelles on a pratiqué l’enfleurage à chaud ou à froid

Aujourd’hui, c’est cette dernière technique que je vais vous présenter et vous permettre de reproduire – non pas avec de l’enfleurage à froid dans un premier temps parce que cela concerne des matériaux fragiles, coûteux, et des procédés salissants et contraignants – mais avec un enfleurage à chaud en utilisant des matières solides et résistantes.

Pour la recette suivante, je vous laisse le choix entre le parfum de myrrhe ou de cannelle, les deux étant appréciés dans l’Antiquité et étant tout aussi faciles à obtenir car demandant les mêmes techniques. Les seules différences seront sur l’odeur, votre investissement et vos goûts personnels, et si vous avez de la myrrhe à disposition, de la cannelle, etc. Prenez aussi en considération votre sensibilité : même si ses huiles essentielles ne sont pas très concentrées dans cette recette, la cannelle est très allergisante.

Bien que la technique soit réalisable avec de l’oliban et une autre épice que la cannelle, je ne vous les propose pas car ces parfums ne sont pas cités dans l’Antiquité dans le cadre des parfums huileux.

  • Matériel
  • Huile d’olive
  • Larmes de myrrhe ou bâtons de cannelle
  • Sel
  • Résine quelconque
  • Auto-cuiseur ou grosse casserole et panier à vapeur
  • Bol
  • Film alimentaire
  • Flacon 15 à 20 ml
  • Mini entonnoirFullSizeRender (8)
  • Marche à suivre

Dans un petit bol, placez de la résine de myrrhe ou des bâtons de cannelle de façon à recouvrir le fond. Recouvrez d’huile d’olive sans aller beaucoup plus haut que le bord des ingrédients. Rendez hermétique votre bol grâce au film alimentaire.

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Remplir l’auto-cuiseur d’eau, allumez-le et mettez le bol dans le panier à vapeur. Ajoutez le couvercle. Laissez les matières premières libérer leurs huiles essentielles ainsi dans le corps gras pendant plusieurs heures tout en vérifiant régulièrement la présence d’eau dans la casserole ou d’auto-cuiseur. Quand il ne reste presque plus d’eau, arrêtez le feu et laissez refroidir. Une fois l’ensemble refroidi, vous pouvez déjà retirer le film et sentir votre produit pour l’évaluer.

Vous pouvez ensuite remettre sur le feu de la même manière en rajoutant de nouvelles matières premières pour charger encore plus l’huile en parfum jusqu’à saturation. Vous pouvez améliorer ainsi votre produit pendant plusieurs jours afin d’en rendre le parfum plus fort, tout en laissant les épices ou les résines dans l’huile entre les phases de chauffe.

Une fois satisfait du résultat, il ne vous reste plus qu’à retirer les résines ou les épices en les pressant un peu pour récupérer toute l’huile, puis verser le parfum huileux dans le flacon, à travers un mini entonnoir. Ajouter une résine au fond du flacon pour la conservation du parfum, une pincée de sel pour la conservation de l’huile et gardez votre produit à l’abri de la lumière. IMG_5982

Ajoutez une étiquette avec la date. Votre parfum huileux est un produit qui va évoluer, notamment en senteur, contrairement aux parfums du commerce. N’hésitez pas à le porter, à le tester, à vous émerveiller de son évolution : vous serez surpris du voyage !

NB : Cette technique vaut pour quelques résines et quelques épices mais ne vaut pas pour d’autres ou pour d’autres végétaux vivants comme les fleurs qui ne supportent pas la chauffe, qui sont muettes de parfum ou qui modifient leur parfum en chauffant.

Cet article et ces photos sont la propriété du site Le labo de Cléopâtre. Il est interdit de les reproduire sans l’autorisation de leur auteur.

Parfumer ses vêtements comme dans l’Antiquité (DIY)

Nos parfums sous forme de sprays alcoolisés qu’on pulvérise sur la peau mais plus idéalement sur un textile – dont les fibres retiennent plus facilement la fragrance – ne sont pas les seuls moyens de sentir bon. D’usage très contemporain, ils ne sont non seulement pas majoritaires mais sont en plus d’un usage très récent qui n’a rien de traditionnel.

Au Moyen-Orient où l’alcool est interdit dans les parfums, il n’est évidemment pas non plus possible de vaporiser un parfum huileux qui, s’il est délicieux, ne manquera pas de tacher un vêtement d’une grosse trace de gras qui évoque plus quelqu’un qui a mangé malproprement plutôt qu’une personne coquette qui voulait sentir bon.

Là-bas, comme dans l’Antiquité, on continue de parfumer son intérieur et ses vêtements aux encens, résines naturelles d’oliban, de myrrhe ou mélanges de résines, bois, fleurs, appelés bakhoor dont il existe une grande variété. Le textile, placé sur un tréteau en forme de pyramide – appelé mabkhara à Oman – est parfumé par l’encens sortant de l’encensoir placé en dessous, comme sur la photo.

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Cette façon de parfumer les vêtements est très séduisante pour ceux qui, comme moi, font une intolérance aux fragrances trop puissantes mais aussi pour ceux et celles qui aimeraient tenter les parfums naturels ou les manières de se parfumer traditionnelles – comme c’est aussi le cas en Afrique – et que nous pratiquions également dans l’Antiquité.

Dans nos sociétés modernes, c’est plutôt dans une penderie que nous pouvons parfumer nos vêtements au moyen d’un encensoir assez fermé pour ne pas mettre le vêtement en contact avec le charbon – ni même avec l’encensoir -. On peut ainsi faire brûler comme dans les pays arabes, résines d’oliban ou de myrrhe, selon ce qu’on préfère.

Si on veut découvrir un parfum spécifiquement antique, on peut brûler du labdanum – qui était le parfum préféré des Crétoises – mais aussi du patchouli – qui était connu à l’époque – du cyprès, si on l’aime, du cèdre et du génévrier. Vous pouvez aussi découvrir le parfum de robes de Dioscoride dont j’ai reconstitué la recette et que je vous propose sur Etsy. Pour tous ces parfums, il vous faudra généralement un charbon ardent et un encensoir.

Mais c’est avec la poudre de cade, genévrier sauvage typiquement méditerranéen toujours utilisé comme encens naturel et à l’odeur très agréable qu’on peut parfumer ses vêtements de façon traditionnelle et délicieuse sans charbon et au moyen d’une lampe Merlin – ainsi appelée car elle ressemble à un chapeau de Merlin.

Parfumer ses vêtements au cade

  • Matériel
  • Lampe Merlin
  • Poudre de cade
  • Briquet
  • Marche à suivre

Remplir le réservoir de poudre de cade en formant un cône identique à celui formé par le couvercle de la lampe. cone-de-cade

Enflammer le sommet avec un briquet et attendre qu’il s’éteigne pour remettre le couvercle à trous d’où s’échappera la fumée. Le feu va consumer doucement toute la poudre, répandant le parfum de cade.

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  • Utilisation

Placer votre lampe Merlin en bas de votre penderie pour que la fumée remonte et imprègne toute votre penderie. Fermez  la porte pour confiner l’endroit où vont se libérer les huiles essentielles qui imprégneront les textiles de votre placard, les parfumant naturellement et éloignant du même coup quelques nuisibles qui auraient bien aimé s’y installer.

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Cet article, cette recette et ces photos – sauf celle du mabkhara trouvé sur ce site – sont la propriété du site Le labo de Cléopâtre. Il est interdit de les reproduire sans l’autorisation de leur auteur.